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Les deux parties négocient depuis des mois le renouvellement de la convention collective des enseignants qui est échue depuis le 31 mars dernier.
La Fédération autonome de l'enseignement (FAE), qui représente 65 000 enseignants, réduit ses demandes de moitié dans le but de faire avancer la négociation avec le gouvernement.
Les deux parties négocient depuis des mois le renouvellement de la convention collective des professeurs qui est venue à échéance le 31 mars dernier.
En conférence de presse à Québec jeudi, la présidente de la FAE, Mélanie Hubert, a déclaré que la fédération était prête à faire des efforts supplémentaires pour «donner un nouveau souffle» à la négociation qui «piétine», selon elle.
Voyez le reportage de Félix-Antoine Audet sur ce sujet dans la vidéo de cet article.
La cheffe syndicale a annoncé l'élagage du cahier de demandes de la FAE, afin de retenir quatre grandes priorités: l'amélioration de la composition des classes, l'allégement de la charge de travail, la conciliation travail-famille et la bonification des salaires.
Ceux-ci doivent rejoindre la moyenne canadienne, soutient le syndicat, qui souhaite aussi voir apparaître «partout au Québec» des classes d'accueil et de francisation pour les enfants issus de l'immigration.
D'autres demandes sont abandonnées, notamment celles qui concernent les libérations syndicales et les aménagements pour les enseignantes enceintes relocalisées.
«La FAE est le premier syndicat à tendre la main au gouvernement dans l'espoir de terminer cette négociation à temps pour que la rentrée scolaire 2024 marque le début d'une ère nouvelle pour l'école publique', a déclaré Mme Hubert.
«Nous sommes certains que si le gouvernement accepte nos demandes qui sont prioritaires, nous pourrons enfin agir concrètement pour régler la pénurie de profs (et) éviter la désertion professionnelle que nous observons', a-t-elle ajouté.
Selon elle, plusieurs enseignants surveillent actuellement la négociation pour décider s'ils restent ou non pour la rentrée 2024.
Le syndicat d'enseignants dit maintenant attendre un «geste concret» de la part du gouvernement Legault, pour idéalement régler d'ici décembre, sinon il pourrait déclencher la grève dès cet automne.
Des moyens de pression sont déjà en cours depuis le printemps.
«Dans nos syndicats affiliés, on est à la recherche de mandats de grève générale illimitée qui pourrait être déclenchée au moment jugé opportun. (...) Ça pourrait (...) devenir le moyen ultime», a expliqué Mélanie Hubert.
La FAE affirme qu'elle fera part de ses intentions le 28 septembre prochain.
À Saguenay, où les députés de la Coalition avenir Québec sont réunis en caucus, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a applaudi la sortie de la FAE.
«Je ne refuserai jamais une main tendue, a-t-elle déclaré. Je ne peux que trouver ça positif. Je vais inviter d'ailleurs les autres syndicats à faire de même. C'est fort important qu'on aille à l'essentiel pour (...) arriver à une entente le plus rapidement possible.»
Mme LeBel a affirmé qu'elle espérait éviter la grève cet automne, afin de minimiser les «impacts sur les citoyens».