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Mais comment expliquer sa dégringolade dans les sondages et au sein même du Parti libéral?
Laurence Royer revient sur les dernières années du règne du premier ministre.
S’il avait connu quelques difficultés au cours de son premier mandat, devant notamment composer avec le scandale SNC-Lavalin, le deuxième mandat de Justin Trudeau, s’écoulant de 2019 à 2021, aura été passablement plus compliqué en raison de la pandémie de la COVID-19.
Qui plus est, le premier ministre se retrouve à la tête d’un gouvernement minoritaire. Pour renverser la situation et s’arroger davantage de pouvoirs, M. Trudeau déclenche de nouvelles élections en septembre 2021. Il échoue cependant dans sa tentative et les libéraux demeurent minoritaires à la Chambre des Communes.
Quelques mois plus tard, en janvier 2022, Ottawa est paralysée par le «convoi de la liberté», formé en partie par des camionneurs protestant contre les mesures sanitaires visant à faire face à la COVID-19. La gestion de Justin Trudeau de cette manifestation et de la pandémie en général est fortement critiquée.
En mars 2022, six mois après le scrutin, les libéraux s'entendent avec le NPD. La coalition prévoit que les néo-démocrates soutiennent les libéraux sur les questions de confiance jusqu'en juin 2025 et qu’en échange, Justin Trudeau mette en œuvre les projets des néo-démocrates.
Deux ans plus tard, le 4 septembre 2024, le chef du NPD, Jagmeet Singh, choisit cependant de déchirer l’entente, inquiet de la dégringolade des libéraux dans les sondages et la hausse de popularité des conservateurs.
Le parti conservateur ne tarde d’ailleurs pas à profiter de la situation et soumet coup sur coup deux votes de confiance dans le but de déclencher des élections. Le chef conservateur Pierre Poilievre avance que le gouvernement libéral a perdu la confiance des Canadiens et le blâme pour l’augmentation du coût de la vie.
Devant déjà faire face au feu nourri de ses opposants, Justin Trudeau doit composer avec le désaveu de ses propres troupes à compter d’octobre 2024. Une lettre interne signée par une vingtaine de députés réclamant le départ du premier ministre se met alors à circuler. L’initiative survient après la perte de deux châteaux forts libéraux lors d’élections partielles.
Deux mois plus tard, Justin Trudeau perd l’une de ses plus fidèles alliées, alors que Chrystia Freeland démissionne de son poste de ministre des Finances et de celui de vice-première ministre. La députée de University—Rosedale prétend qu’un fossé s’est creusé entre sa vision et celle du premier ministre.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.