Choix tardif lors du repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), la fierté de Cap-Rouge est devenue mardi le premier joueur à n’avoir jamais été repêché dans la Ligue nationale à remporter le titre de joueur le plus utile des séries éliminatoires depuis un certain Wayne Gretzky.
Un exploit mérité, qui s’est accompli grâce au travail acharné, affirme son ancien coéquipier chez les Remparts de Québec, Mikaël Tam.

«Ce n’était pas forcément le meilleur joueur des équipes. Il a fallu qu’il travaille. Quand on est arrivé au niveau Midget AAA, il avait été retranché de l’équipe», se souvient l’ancien défenseur. Mikaël se souvient que malgré ces moments difficiles, Jonathan Marchessault a continué de s’améliorer chaque année, si bien qu’il est devenu l’un des meilleurs joueurs de la LHJMQ. «Tous les efforts qu’il a mis tout au long de sa carrière ont été récompensés.»

Voir un Québécois qui n’a jamais été sélectionné par une formation du circuit Bettman soulever l’un des trophées les plus difficiles à obtenir dans le sport professionnel a de quoi inspirer plusieurs jeunes hockeyeurs, estime Tam.
«Il y a toujours une possibilité de se rendre en haut si tu crois en tes moyens et que tu travailles fort, comme Jonathan l’a fait.»
«Une force de caractère incroyable»
Le responsable au sein du Blizzard du Séminaire Saint-François, Frédéric Marquis, raconte que Jonathan Marchessault n’était pas le joueur le plus exceptionnel lors de son passage dans le hockey mineur.
«Ce n’était pas un joueur avec un gros gabarit, ce qui était beaucoup recherché dans ces années-là. Mais il avait une force de caractère incroyable. C’était une boule d’énergie. Tous les enseignants qui l’ont eu peuvent en témoigner sans problème», a-t-il lancé.
Et cette force de caractère a permis aux Golden Knights de Vegas de remporter la première Coupe Stanley de leur jeune histoire en éliminant les Panthers de la Floride – l’ancien club de Jonathan Marchessault. Un triomphe irréel aux yeux de la famille de l’attaquant.
«Le seul fait de gagner la Coupe Stanley, on savait que c’était le rêve de Jonathan, alors que mon fils gagne le Conn-Smythe, ça a été un saut de joie de toute la famille réunie», a confié le père du vétéran des Knights, Michel Audy.
«On a eu le bonheur de le voir aux festivités, puis c’était rempli d’émotions. C’est un point culminant de sa carrière, car il n’a pas eu le parcours le plus facile», a conclu le frère de Jonathan Marchessault, Jamie.
Voyez le reportage de Laurence Royer dans la vidéo.