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«Il y a un génocide qui se passe à Gaza et on veut être certain que l'Université n'est ni complice, ni silencieuse par rapport à ce qui se passe. On ne veut absolument pas que les frais de scolarité qu'on paye soient utilisés pour opprimer la population palestinienne», a expliqué le porte-parole du campement à l’UdeS, Manu Roche-Pilotto.
Après McGill, l'UQAM et l'Université d'Ottawa, les campements se multiplient au Québec, et partout en Amérique du Nord.
«On pense que ça, ça a donné beaucoup d'optimisme au mouvement étudiant. Puis on pense que c'est surtout ça qui nous a mené à partir un campement, mais aussi le fait de savoir qu’il y a la possibilité que notre université participe au génocide en Palestine», a ajouté Assya Si Ali, également porte-parole.
Cette motivation à s’établir pour une période indéterminée sur le campus est fondée sur le manque de transparence de l’Université de Sherbrooke, selon les manifestants.
«On veut que l’UdeS rende publics tous ses partenariats et ses investissements pour être sûr qu’elle n’ait pas de partenariats avec des entreprises qui profitent du génocide ou qui arment directement l’État d’Israël», a soutenu Manu Roche-Pilotto.
Les manifestants demandent également à l’institution de dénoncer le génocide, et qu’elle instaure des mesures d’accueil pour les palestiniens qui arrivent à Sherbrooke, comme ce fût le cas pour les Ukrainiens, dans les dernières années.
L’Université de Sherbrooke n'a pas souhaité accorder d'entrevue à Noovo Info, mais dans un courriel, elle a indiqué:
Le porte-parole du campement sherbrookois a affirmé avoir établi un dialogue avec le service de sécurité de l'Université, et que tout se passait bien pour le moment. «Mais pour l'instant, on n'a eu aucune réponse par rapport à nos demandes politiques», a souligné M. Roche-Pilotto.
Pour Assya Si Ali, l’établissement d’un campement propalestinien est le résultat de plusieurs mois à mettre de la pression sur les institutions sans qu’il y ait eu d’amélioration.
«Avec les images qu'on a vues, avec le nombre de morts qui continue à augmenter, malheureusement, ça fait depuis le mois d'octobre qu'on manifeste et on a vu très peu de changement. Le campement, c’est le grade auquel on doit arriver pour mettre la pression.»
Une demande d'injonction a été déposée dans les derniers jours pour forcer le démantèlement du campement installé à l’Université Mc Gill qui est installé depuis la fin avril. À Sherbrooke, rien ne laisse présager que de telles actions seront mises en place, pour le moment.