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Pendant tout le mois de février, la clinique partagera des témoignages vidéos de victimes de profilage racial sur ses réseaux sociaux.
«C'est vraiment une problématique fondée sur des stéréotypes raciaux, qui perdurent depuis des centaines d'années et qui font en sorte qu'on va voir des personnes racialisées plus violentes, criminelles ou dangereuses. Cela va donner lieu soit à une sélection des personnes racialisées ou à un traitement différentiel, et c'est ce qu'on essaye de combattre, en fait», a expliqué Me Fernando Belton de la Clinique juridique de Saint-Michel.
Schneider Augustin fait partie de ceux qui ont subi du profilage racial par les policiers. Il a raconté son expérience à Noovo Info.
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«Le policier m'a crié: "c'est quoi ton nom?" J'ai été menotté tout de suite. Je ne l'ai pas vu venir. Ils ont pris mes clés d'auto pour aller la fouiller. Ils m'ont demandé si j'avais de la drogue ou des armes. Ils m'ont dit: "t'as pas de dossier criminel?" J'ai répondu que "non". Ils avaient serré les menottes et les ont finalement desserrés. Puis, ils m'ont relâché», a raconté le coordonnateur du centre communautaire de loisirs de Côte-des-Neiges.
En 2024, le profilage racial est toujours aussi présent dans la société. Et malheureusement, les cas de victime sont souvent une cause perdue d'avance devant la justice.
«La déontologie policière, un système qui existe, doit être réformée. [...] Si vous alléguez être victime de profilage racial, ça va être 90% de chance que votre dossier ne se rende pas devant un juge administratif, qui sanctionnera éventuellement un policier qui s'est mal comporté», a commenté Me Belton.
Voyez le reportage complet de Juliette Poireau dans la vidéo ci-contre.