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C’est la question que s’est posée la jeune actrice Éléonore Loiselle afin de se mettre dans la peau de cette femme qui a marqué l’actualité à la fin des années 1980, et qui s’est battue jusqu’en Cour suprême pour son droit de se faire avorter.
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Afin d’instruire la jeune génération et de rappeler aux autres tous les épisodes de cette saga qui ont grandement aidé au niveau des droits des femmes dans la province, la productrice Sophie Lorain a décidé de créer Désobéir: le choix de Chantale Daigle, une série de six épisodes d’une heure réalisés par Alexis Durand-Brault, racontant toutes les étapes du combat de Chantale Daigle, qui n’était âgée que de 21 ans à l’époque.
«Elle aurait pu trouver des portes de sortie et se faire avorter tout en continuant de mener sa vie», a mentionné Mme Lorain en entrevue au bulletin Noovo Le Fil Week-end. «Mais elle a mené le combat jusqu’au bout, elle l’a fait pour elle et après je crois qu’elle l’a fait pour toutes les femmes afin que ça devienne un débat de société.»
Crédit photo: Noovo Info
Pour la productrice québécoise, il était important de revenir sur l’histoire de la Valdorienne, puisque «les biographies sur les femmes étaient peu nombreuses».
«Nous lui devons ça. Et on oublie tellement vite aujourd’hui», a lancé Mme Lorain.
La série actuellement disponible sur la plateforme Crave figure parmi les séries les plus écoutées au Québec. Des chiffres surprenants aux yeux de Sophie Lorain, qui ne s’attendait pas à autant de succès.
«Car c’est encore un sujet qui malheureusement ne fait pas l’unanimité», a-t-elle rappelé.
Avant d’y aller de l’avant avec ce projet, la productrice révèle s’être entretenue brièvement avec Chantale Daigle afin de lui demander son accord, elle qui a décidé de s’éclipser de l’univers médiatique depuis plusieurs années.
«Elle m’a donné son autorisation et m’a dit qu’elle était en confiance. J’aimerais qu’elle voie la série, car c’est tout à son honneur», a conclu Mme Lorin sur nos ondes.
En 1989, Chantale Daigle avait dû se sauver aux États-Unis pour se faire avorter, alors que son ex-petit ami s'y opposait.
Il avait même gagné la cause devant le tribunal en première instance, mais la Cour suprême avait ensuite donné raison à Chantale Daigle.
Le plus haut tribunal du pays avait statué que le foetus n'était pas considéré comme une personne humaine et n'avait donc aucun droit légal à la vie.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo.