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C'était le cas notamment de Maxime Boily, qui a dû être relocalisé après un dégât d’eau dans son appartement. Il a été logé à l'hôtel pendant une semaine, mais la chambre n'était pas adapté.
«A l'hôtel, c’est souvent des lits standards. Ils sont un peu trop haut mais j’ai réussi quand même à embarquer, mais ça peut être dangereux», a-t-il expliqué à Noovo Info.
Par la suite, il a été logé dans une résidence pour personnes âgées pendant quatre mois. Et sa santé mentale a été grandement affecté.
«À levier, il n’y avait pas d’endroit pour rentrer les genoux. J'étais obligé de me laver les mains de côté. Avec la douche, c'était complexe aussi», a raconté l'homme de 40 ans, en ajoutant qu'un jour il était tombé du divan et avait dû attendre pendant 1h les services d'urgence pour l'aider à le remettre sur sa chaise. «J'ai dû aller voir mon médecin pour ajuster ma médication pour l’anxiété.»
Depuis, M. Boily a pu retourner à son appartement, mais avec toujours la boule au ventre. C'est la peur qu'il doit se reloger en cas d'un problème chez lui.
Le Carrefour familial des personnes handicapées dénonce ce problème flagrant en ville.
«Si on est dans une situation d’urgence et qu’on doit être relocalisé dans un logement qui est adapté, il n’y a aucune ressource accessible», a expliqué Anne-Sophie Verrault, co-directrice du Carrefour familial des personnes handicapées.
D'ailleurs, l'organisme se dit prêt à mettre à disposition un logement d'urgence, avec la présence d'une intervenante psychosociale. Faute de soutien financier, le projet est toujours au stade de l'idéalisation.
«Si on avait eu un 4 et demi à disposition pour les personnes du Carrrefour en situation d’handicap et qui en ont besoin d’urgence, le logement aurait été toujours rempli», a lancé Mme Verrault.
Voici le reportage de Frédérique Bacon dans la vidéo ci-contre.