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Malgré tout ce qu’a vécu l’aîné après reçu son diagnostic à 71 ans, le Tribunal des droits de la personne a condamné son proche aidant naturel à payer un simple montant de 7500 $ pour avoir causé des dommages moraux. Malgré les sommes astronomiques qui ont été volées, le Tribunal a conclu de son côté qu’il n’y a pas eu d’abus financier.
«La situation dégradante liée à l’abandon complet d’un père laissé seul à un moment de sa vie, où il avait besoin de l’aide de son fils pour survivre, a dépouillé l’aîné de son humanité, peut-on lire dans le jugement du Tribunal. Le train de vie (du fils) s’est amélioré, du fait qu’il bénéficiait de sommes importantes qu’il prélevait dans les avoirs de son père.
Cette peine tout simplement insuffisante et «inacceptable» aux yeux de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR).
«Avec le nombre de cas que je vois passer, c’est inacceptable que le tribunal ne prenne pas en considération toute la négligence financière qui a été causée», a lancé Pierre Lynch, président de l’AQDR, lors d’un entretien avec Noovo Info.
Selon M. Lynch, il faut que le gouvernement mette de l’avant de la prévention et de la publicité afin de sensibiliser les aînés.
«Ça me fait mal. Les aînés font confiance aux membres de leur famille», a-t-il déploré.
Au fil du temps, le fils aurait commencé à ne plus s’occuper de son père, raconte Me Kathrin Peter, avocate de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. Et pendant ce temps, l’aîné, vivant seul dans son appartement, perdait des sommes considérables.
Un jour, une travailleuse sociale du CLSC venue le visiter sonne l’alarme.
«Elle a appelé le fils pour lui dire que son père n’avait pas de climatiseur dans l’appartement. Il n’a pas retourné les appels», a mentionné Me Peter.
En raison de l’absence de son fils, qui ne lui apporte plus de nourriture, l’aîné se met à perdre 2 lb par semaine.
Les autorités le découvrent plus tard dans un état déplorable. Ses sous-vêtements sont souillés et son appartement… insalubre.
La loi stipule qu’il est maintenant obligatoire de dénoncer la maltraitance contre les aînés dans les établissements de santé.
Selon le ministère de la Santé et des Services sociaux, 2618 plaintes pour maltraitance contre les aînés en établissement de santé ont été émises en 2022. Ce nombre a grandement augmenté en 2023, où 5756 plaintes ont été effectuées.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.