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En 2024, un Québécois devrait dépenser 349 $ pour se nourrir chaque mois, selon une diète «santé», rapporte le professeur titulaire à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois. Or, en raison des contraintes économiques, ce même Québécois dépense seulement 242 $.
Pour faire payer le consommateur moins cher pour sa nourriture, plusieurs entreprises font un «retour vers la simplicité», avance l’experte en marketing alimentaire et porte-parole du Salon international de l’alimentation (SIAL), Isabelle Marquis.
Ce virage peut s’effectuer notamment au niveau des dépenses en transport, ou même en réduisant la taille des produits, tout en évitant la «réduflation». Par exemple, au lieu d’offrir un produit fini, certaines entreprises offrent plutôt un concentré auquel le consommateur devra ajouter de l’eau pour ainsi diminuer la taille et le poids du produit.
Comme les consommateurs sont de plus en plus portés à faire des choix, le fait de miser sur un élément différentiateur pourrait faire la différence, surtout lorsque cet élément est le caractère québécois d’un produit.
C’est d’ailleurs ce que tente Krispy Kernels, propriétaire du producteur de croustilles Yum Yum.
«On a développé une gamme “recettes de famille”. On essaye de revenir à des saveurs de croustilles de base, mais un peu jazzées pour mettre de l’avant des ingrédients du Québec», explique la directrice au marketing aliments, Renée-Maude Jalbert.
Et sans l’innovation, que ce soit par de nouvelles méthodes de distribution ou par l'usage de saveurs uniques, les entreprises pourraient bien être confrontées au pire.
Voyez le reportage d’Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo.