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Alors que les gestes commis par le responsable du programme, Daniel Lacasse, remontent à 2008, plusieurs se demandent pourquoi autant de temps s’est écoulé avant que les entraineurs soient dénoncés.
La journaliste Sabrina Rivet s’est entretenue avec plusieurs intervenants du sport étudiant afin d’expliquer ce phénomène.
«Il faut comprendre qu’un entraineur a un pouvoir d’influence important auprès des participants et c’est là qu’il faut faire très attention», a expliqué le président-directeur général du RSEQ, Gustave Roel.
«Est-ce que les jeunes sont prêts à en parler? Je pense que oui, mais tant et aussi longtemps que l’entraineur a un pouvoir d’influence auprès des jeunes, est-ce que le jeune va être prêt à le faire? Est-ce qu’il est à l’aise de le faire?», a-t-il ajouté.
«Souvent, les élèves avaient peur de parler ou de dénoncer, car ils ne savaient pas à qui s’adresser dans les écoles. Il n’y avait pas les ressources pour ça», a pour sa part révélé Youveline Gervil, membre du collectif La voix des jeunes compte.
De son côté, la cofondatrice de Québec contre les violences sexuelles, Mélanie Lemay, a ajouté que plusieurs élèves tentent de se confier, mais qu’ils ne sont pas entendus.
«Tous les jours, on entend des jeunes, qui essaient de se faire entendre par des adultes, que des directions scolaires ou des profs ne les prennent pas au sérieux ou banalisent, minimisent les agressions qu’ils vivent», a-t-elle soutenu.
Un contexte spécial peut également s’installer entre un jeune athlète et son entraineur, a avancé la professeure spécialisée en sécurité et intégrité en milieu sportif à l’Université Laval, Sylvie Parent.
«Ce qu’on voit entre autres, c’est qu’il arrive beaucoup plus souvent que ces gestes soient posés en dehors du contexte sportif. Que ce soit à la maison d’un intervenant lors de voyages de compétitions, de nuit, à l’extérieur…»
Mme Parent affirme que les milieux scolaires sont «en train de revoir les façons de faire en sport» et comment «mettre de la prévention en place dans les organisations sportives».
Daniel Lacasse, 43 ans, est accusé d'exploitation sexuelle sur une adolescente. Selon les mandats d'arrestation dont Noovo Info a obtenu copie, les gestes reprochés auraient été commis entre le 1er septembre 2010 et le 10 avril 2012 alors que Lacasse était en situation d'autorité ou de confiance.
L'entraîneur Charles-Xavier Boislard fait face à quatre chefs d'accusation, soit agression sexuelle, exploitation sexuelle, incitation à des contacts sexuels et contact sexuel sur une mineure de moins de 16 ans, de 2008 à 2010. L'homme de 43 ans est le seul à avoir été libéré, sous conditions.
Trois chefs d'accusation, soit agression sexuelle, incitation à des contacts sexuels et contact sexuel, sont aussi déposés contre l'entraîneur, Robert Luu, 31 ans. Les gestes présumés auraient été commis plus récemment, soit entre 2014 et 2017, mais également à l'endroit d'une adolescente de moins de 16 ans.
La Couronne s'est opposée à la remise en liberté de Daniel Lacasse et Robert Luu, qui seront de retour en Cour demain.
Les trois entraîneurs de basketball de l'École secondaire Saint-Laurent à Montréal font face à huit chefs d'accusation de nature sexuelle. Ils ont brièvement comparu jeudi avant-midi, au Palais de justice de Montréal.
Le responsable du programme, Daniel Lacasse, 43 ans, est accusé d'exploitation sexuelle sur une adolescente. Selon les mandats d'arrestation dont Noovo Info a obtenu copie, les gestes reprochés auraient été commis entre le 1er septembre 2010 et le 10 avril 2012 alors que Lacasse était en situation d'autorité ou de confiance.
L'entraîneur Charles-Xavier Boislard fait face à quatre chefs d'accusation, soit agression sexuelle, exploitation sexuelle, incitation à des contacts sexuels et contact sexuel sur une mineure de moins de 16 ans, de 2008 à 2010. L'homme de 43 ans est le seul à avoir été libéré, sous conditions.
Trois chefs d'accusation, soit agression sexuelle, incitation à des contacts sexuels et contact sexuel, sont aussi déposés contre l'entraîneur, Robert Luu, 31 ans. Les gestes présumés auraient été commis plus récemment, soit entre 2014 et 2017, mais également à l'endroit d'une adolescente de moins de 16 ans.
La Couronne s'est opposée à la remise en liberté de Daniel Lacasse et Robert Luu, qui seront de retour en Cour demain.
Les trois hommes, arrêtés hier, pourraient avoir fait d'autres victimes, croit le SPVM. Le corps de police se lance donc à la recherche de celles-ci ou de toute autre information pouvant faire évoluer leur enquête.