Début du contenu principal.
Un questionnaire est disponible en ligne afin de recueillir l'opinion du grand public.
Comme promis à l'automne dernier, le ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec (MTMDQ) recueille l’opinion du grand public à l’égard de la mobilité dans les régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches, et pour ce faire, un questionnaire est maintenant disponible en ligne.
«Cette consultation publique vise à obtenir une vue d’ensemble des besoins et des préoccupations de la population en matière de mobilité dans ces deux régions. Les résultats obtenus permettront d’alimenter la réflexion du gouvernement sur les pistes de solution à privilégier pour améliorer la mobilité dans chacune des deux régions et entre elles», explique-t-on sur le site Web du gouvernement du Québec.
Outre des questions d'ordre général, le questionnaire interroge les gens, entre autres, sur leurs habitudes et leur temps de déplacement.
«Je voulais que chaque personne dans sa maison qui a probablement quelque chose à dire puisse s'exprimer sur une plateforme simple, gratuite et accessible», a expliqué la ministre des Transports, Geneviève Guilbault à Noovo Info.
Les répondants sont également sondés sur leur intérêt envers un réseau structurant de transport en commun.
Si vous participez au questionnaire, vous aurez aussi à prendre position sur différentes solutions liées à la mobilité durable, dont l'élargissement des axes routiers saturés, la construction d'un lien additionnel de transport routier entre les deux rives (incluant du transport en commun), la construction d'un lien additionnel exclusivement pour le transport routier entre les deux rives, la construction de nouveaux axes routiers et la construction d'un nouveau lien exclusivement pour le transport en commun entre les deux rives.
Même s'il vise à recueillir les opinions à l'égard de la mobilité dans les régions de la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches, les citoyens d'ailleurs au Québec sont invités à y prendre part. Les questions sont toutefois plus nombreuses pour les participants issus des régions concernées.
«Ça sera de l'information de plus qu'on va donner à la CDPQ Infra, en plus des autres informations recueillies dans le cadre son travail. On aura l'ensemble du portrait à savoir: que pensent les gens sur la rive nord et la rive sud concernant la mobilité et des meilleures solutions pour améliorer la mobilité dans ces régions», a indiqué la ministre Guilbault.
Cette initiative fait suite à l'engagement lancé par le premier ministre François Legault au lendemain de l'élection partielle dans la circonscription provinciale de Jean-Talon, à Québec, le 2 octobre dernier, qui avait mené à la victoire du candidat du Parti québécois (PQ), Pascal Paradis, qui avait recueilli plus de 44 % des voix exprimées. Avant cette élection, la circonscription était détenue par la Coalition avenir Québec (CAQ) au pouvoir.
Tel qu'annoncé l'automne dernier, nous lançons aujourd'hui la consultation sur la mobilité dans les régions de la #CapitaleNationale et de #ChaudièreAppalaches, l'occasion pour tous les citoyens de s'exprimer.
— Geneviève Guilbault (@GGuilbaultCAQ) February 27, 2024
Pour vous faire entendre 👇 https://t.co/u52buhdB8s
Le responsable solidaire en transports, Etienne Grandmont, a réagi vivement mardi à l'annonce de cette consultation publique.
«Le 3e lien est mort et enterré et c'est la CAQ qui tient la pelle, ce n’est pas une consultation qui arrive 10 ans en retard qui va changer ça», mentionne M. Grandmont dans un mémo envoyé aux médias.
«Est-ce que François Legault lance une consultation seulement pour pouvoir faire une 3e campagne électorale sur le 3e lien? Les gens de Québec et de partout méritent mieux que le fantôme d’un projet autoroutier de 10 milliards. En 6 ans, la CAQ n’a rien livré pour notre Capitale-Nationale [...]», ajoute-t-il.
Le député de Nelligan, leader parlementaire du PLQ et porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports et de mobilité durable, Monsef Derraji, a également réagi à l’annonce affirmant sur le réseau social X que «ce que nous observons n’est qu’une façade de consultation de la population, une illusion».
«La grande consultation promise par François Legault au lendemain de sa défaite dans Jean-Talon se résume finalement à une consultation en ligne, loin de répondre aux attentes de transparence et d’engagement», ajoute-t-il.
Ce que nous observons n'est qu'une façade de consultation de la population, une illusion.
— Monsef Derraji (@monsefderraji) February 27, 2024
La grande consultation promise par @francoislegault au lendemain de sa défaite dans Jean-Talon se résume finalement à une consultation en ligne, loin de répondre aux attentes de transparence…
Du côté du Parti québécois (PQ), Pascal Paradis, député de Jean-Talon, avait plusieurs questionnements.
«C'est bien de consulter la population, mais on se demande d'où sort cette consultation-ci à ce moment-ci, et à quoi elle va servir alors que le gouvernement a envoyé à CDPQ Infra le mandat de la mobilité et des transports dans la région de Québec», a-t-il affirmé.
«Les questions semblent orientées vers les réponses souhaitées, alors que les grands projets d'infrastructures qui coûtent des milliards, on ne les lance pas pour des raisons électoralistes, mais sur la base d'études scientifiques», ajoute le péquiste Pascal Paradis.
Le dossier de la mobilité durable fait régulièrement la manchette dans la région de Québec depuis quelques années, notamment avec le projet de tramway.
Le projet est dans les mains de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) qui tiendra régulièrement au courant la Ville de Québec de l'avancée des travaux.
Plus largement, CDPQ Infra, filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), aura la responsabilité «d’identifier un projet de transport structurant permettant d’améliorer le transport en commun pour la Ville de Québec et qui améliorera la mobilité et la fluidité dans la Communauté métropolitaine de Québec, notamment entre les deux rives».
À la lumière des conclusions de l’analyse, le gouvernement se verra remettre une ou des solutions.
Le projet de troisième lien a aussi énormément retenu l'attention à Québec notamment au moment où la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, eut annoncé l'abandon du volet autoroutier du projet au profit d’un tunnel réservé au transport en commun.
Bien que le projet ait connu plusieurs revirements, la perspective d'un troisième lien serait toujours regardée par la Coalition avenir Québec (CAQ), et ce, de manière intensive».
Toujours en termes de mobilité durable, la Ville de Québec a récemment présenté un ambitieux plan sur dix ans qui prévoit l'aménagement d'un réseau de 150 kilomètres dédiés à la mobilité active. Ce sont des corridors stratégiques qui relieront la banlieue au centre-ville. L'aménagement de ces corridors cyclables devrait être complété d'ici 2034.
La région de Québec est aussi visée dans le projet de développement de train à grande fréquence de VIA Rail. Le corridor ferroviaire de 1000 kilomètres devrait relier sept villes, dont Québec, Montréal, Ottawa et Toronto. Il faudra toutefois attendre encore plusieurs mois avant d’avoir une idée plus précise du coût et des échéanciers du projet. Trois consortiums doivent remettre leurs propositions cet été. VIA TGF, la filiale de VIA Rail responsable du projet fera son choix cet automne.
Avec de l'information de La Presse canadienne.