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Cette formation est constituée de quatre capsules vidéo.
Tous les policiers de la province pourront dorénavant suivre une formation sur le profilage racial et social. C'est ce qu'a annoncé le ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de l'Estrie, François Bonnardel.
«Nous sommes sur la bonne voie pour renforcer la relation de confiance entre les corps de police et les personnes issues de communautés diverses», a expliqué le ministre Bonnardel.
Cette formation est constituée de quatre capsules vidéo, visant à aider les policiers de situer le cadre juridique de leurs interventions au regard des droits de la personne et d'améliorer leur compréhension des enjeux auxquels ils font face dans la société.
Ceci leur permettra également d'identifier les situations à risque de constituer une atteinte aux droits de la personne.
«L'éducation demeure une clé, et je suis convaincu que ces capsules créeront une onde de changement positif au sein des collectivités locales», a dit Christopher Skeete, ministre délégué à l'Économie, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval.
Deux premières capsules sont déjà disponibles depuis juin. Et, des policiers ont déjà entamé la formation.
«Nous posons un jalon important vers le développement d'une formation continue à l'échelle du Québec, qui est l'une des clés pour lutter contre le racisme et le profilage racial et social.»
De plus, pus de 140 répondants issus des organisations policières devront partager ces capsules auprès de leurs corps de police respectifs. Les contenus de formation seront également intégrés aux enseignements de l'École nationale de police du Québec (ENPQ).
«Cet effort témoigne d'une prise de conscience de l'influence des changements sociaux sur la perception et la compréhension du travail policier», a mentionné Pierre St-Antoine, directeur général de l'ENPQ.
Cette initiative est née d'un partenariat entre le ministère de la Sécurité publique, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), l'ENPQ et le Commissaire à la déontologie policière. Des policiers et des experts ont également participé à l'élaboration de ces capsules.
«Cette nouvelle mesure est le reflet de la mobilisation de plusieurs acteurs autour d'un objectif commun, soit celui de concourir par diverses actions au renforcement du lien de confiance entre les agents de la paix et la population qu'ils desservent», a ajouté Me Mélanie Hillinger, commissaire à la déontologie policière.
Rappelons que le Service de police de Montréal cherche à attirer de nouveaux agents ayant des formations non traditionnelles dans le but de s'adapter à une société «changée», a-t-on annoncé jeudi.
«La société a changé, le SPVM doit également s'adapter», a déclaré le chef de police Fady Dagher dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. «Nous voulons des personnes avec du cœur.»
Le SPVM souhaite embaucher des personnes ayant des antécédents liés aux sciences sociales. Ils renouvellent également leur appel aux candidats issus de divers groupes culturels.
Cette récente annonce est la dernière d'une série de tentatives visant à attirer davantage d'agents dans ce réseau. Le SPVM affirme avoir désespérément besoin de conserver son personnel. En juillet, la force a offert une prime de 10 000 $ aux nouvelles recrues qui s'engagent à rester pendant au moins cinq ans.
Avec les informations de Luca Caruso-Moro pour CTV News