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Selon la porte-parole de Stellantis, LouAnn Gosselin, le constructeur n'a pas encore reçu de réponse officielle aux lettres envoyées au gouvernement fédéral.
Le gouvernement de l'Ontario s'est engagé à payer le tiers de la facture afin de sauver le projet de construction d'une usine de batteries pour véhicules électriques de 5 milliards $ à Windsor, a déclaré jeudi le premier ministre Doug Ford.
La province et le gouvernement fédéral sont `à quelques centimètres' d'un accord avec le constructeur automobile Stellantis, a-t-il déclaré, sans entrer dans les détails financiers.
M. Ford a déclaré qu'il avait été en contacts téléphoniques avec le gouvernement fédéral et Stellantis au cours des derniers jours dans le but de conclure un accord.
Il a indiqué que son gouvernement avait `énormément, énormément' intensifié ses efforts et il a exhorté jeudi Ottawa à en faire autant afin de conclure enfin une entente avec Stellantis.
Des négociations sont en cours entre le gouvernement fédéral, l'Ontario, Stellantis et LG Energy Solution depuis que les deux entreprises ont suspendu la construction de leur usine à Windsor, invoquant un différend sur les subventions fédérales au projet.
Plus tôt jeudi, la porte-parole de Stellantis, LouAnn Gosselin, a indiqué que le constructeur n'avait pas encore reçu de réponse officielle aux lettres envoyées concernant un accord potentiel. Elle n'a pas offert plus de détails.
M. Ford a indiqué que les détails de ce que les gouvernements accordent à Stellantis seront rendus publics après la conclusion d'une entente.
Le litige qui a mené à la suspension de la construction provient de la disparité entre ce que le Canada pense être juste et abordable, et ce que l'entreprise s'attendait à recevoir. Stellantis a menacé de construire l'usine ailleurs qu'à Windsor si elle n'obtenait pas ce qu'Ottawa lui aurait promis dans un accord conclu en février, selon la société.
Le ministre de l'Industrie, François-Philippe Champagne, déclarait mercredi que les parties se rapprochaient d'un accord. Il a affirmé qu'il avait présenté à Stellantis une offre similaire à celle que le gouvernement fédéral et l'Ontario avaient présentée à Volkswagen pour une usine de batteries de véhicules électriques à St. Thomas, en Ontario. Cet accord prévoirait des subventions qui pourraient atteindre 13 milliards $ sur 10 ans.
Stellantis et LG Energy Solution avaient annoncé leur intention de construire l'usine à Windsor en mars 2022. Les gouvernements fédéral et provincial ont promis 1 milliard $ en capital pour le projet.
Mais les États-Unis ont changé complètement la donne l'été dernier en annonçant de nouveaux crédits d'impôt à la production pour les fabricants de batteries de véhicules électriques, dans le cadre de la Loi sur la réduction de l'inflation. Cette mesure a incité les entreprises à demander davantage de soutiens financiers aux gouvernements.
Le premier ministre Ford a passé beaucoup de temps, jeudi, à essayer d'apaiser les craintes que l'accord puisse s'effondrer.
«Je sais que tout le monde est impatient de conclure l'accord et je le suis aussi», a-t-il déclaré.
Il a assuré qu'il était en contact constant ces derniers temps avec le cabinet du premier ministre Justin Trudeau, la vice-première ministre Chrystia Freeland et M. Champagne. `Nous allons conclure cet accord', a clamé M. Ford.