Début du contenu principal.
Les demandeurs allèguent que ces compagnies ont comploté afin de restreindre indûment la concurrence en lien avec la production, la fourniture ou la vente du bœuf au Québec.
Le cabinet québécois Belleau Lapointe pilote une action collective menée contre les compagnies Cargill (Cargill Meat Solutions, Cargill Ltd), JBS Food Company (Swift Beef Company, JBS Packerland, JBS Canada ULC), Tyson Foods (Tyson Fresh Meats) et National Beef packing Company.
Les demandeurs allèguent que ces compagnies ont comploté afin de restreindre indûment la concurrence en lien avec la production, la fourniture ou la vente du bœuf au Québec.
À lire également :
Les entreprises visées œuvrent dans le domaine de la transformation de la viande. Dans le cadre de leurs activités commerciales, elles achètent des bovins et en assurent l’abattage.
L'avocate chez Option Consommateurs Sylvie De Bellefeuille a expliqué au bulletin Noovo Le Fil 17, que ces quatre compagnies «s'entendent pour retarder l'abattage des bêtes, ce qui fait en sorte que les producteurs sont obligés de les vendre à pertes ou à rabais».
Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.
«Ça crée un manque sur le marché, donc ça a un effet à la hausse sur le prix», a-t-elle mentionné mardi.
Mme De Bellefeuille a affirmé qu'outre ce «cartel», d'autres raisons pourraient influencer la hausse du prix du boeuf, dont l'inflation, responsable de la hausse du prix de certains produits.
«La pandémie a peut-être le dos large. Le cartel allégué aurait eu lieu à partir de 2015, c’est quelque chose qui a fait son temps. On n’a malheureusement pas de chiffre à donner. On n’a pas le montant exact de la partie qui aurait été artificiellement gonflée», a ajouté l'avocate.
«Les parties qui ne sont pas touchées directement, ce sont les produits locaux, les produits du terroir.»
Selon les documents déposés par le cabinet Belleau Lapointe, les compagnies, toutes concurrentes, contrôlent ensemble environ 85% du marché canadien et environ 80% du marché américain.
L’action collective vise à obtenir un jugement ordonnant le remboursement des revenus générés par la portion artificiellement gonflée des prix de vente du bœuf acheté au Québec.
Ce recours pourrait potentiellement s’élever à plusieurs millions de dollars. Toutes personnes ayant acheté du bœuf au Québec depuis le 1er janvier 2015 est considéré membre de l’action collective.
La demande pour autorisation d’exercer une action collective a été déposée en Cour supérieure du Québec le 24 mars 2022. L’action collective est présentement au stade de l’autorisation.