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Un nouveau rapport indique que le Canada s'éloigne de son engagement en matière de dépenses militaires.
Le premier ministre Justin Trudeau devrait avoir à répondre à de difficiles questions, cette semaine, lors d'un important sommet de l'OTAN à Madrid, alors qu'un nouveau rapport indique que le Canada s'éloigne de son engagement en matière de dépenses militaires.
Les 30 États membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) avaient convenu en 2014 de porter leurs dépenses de défense à 2 % de leur produit intérieur brut national. Cette cible devrait d'ailleurs être à l'avant-plan lorsque les dirigeants de l'alliance militaire se réuniront à compter de mercredi en Espagne.
Mardi soir, Justin Trudeau a rencontré ses homologues de l'OTAN lors d'un souper au palais royal de Madrid organisé par le roi Felipe VI. Les échanges formels entre leaders doivent toutefois commencer mercredi matin.
Le nouveau rapport publié lundi par le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, estime que les dépenses de défense du Canada diminueront cette année en pourcentage du PIB. Selon l'OTAN, ces dépenses passeraient à 1,27 % cette année, comparativement à 1,32 % l'an dernier et à 1,42 % en 2020.
Le rapport n'explique pas cette baisse, ni si elle tient compte des 8 milliards $ de nouvelles dépenses militaires promises dans le budget fédéral d'avril, mais dont l'objectif n'a pas été clairement défini par le gouvernement libéral.
Interrogé mardi sur ce rapport de l'OTAN lors de la conférence de presse à la clôture de la réunion du G7, en Allemagne, alors qu'il se préparait à se rendre à Madrid, M. Trudeau a déclaré que son gouvernement avait annoncé plusieurs nouveaux investissements «importants».
Ceux-ci comprennent 4,9 milliards $ pour moderniser le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD), ainsi que des plans pour acheter de nouveaux avions de chasse afin de remplacer les CF-18 vieillissants.
Le premier ministre a également déclaré que le Canada avait prouvé à plusieurs reprises son engagement envers l'Alliance atlantique en déployant des troupes et de l'équipement dans diverses missions, notamment en commandant la force multinationale de l'OTAN en Lettonie.
«Le Canada fait toujours partie des missions de l'OTAN et continue d'y participer de façon importante, a soutenu M. Trudeau. Nous savons à quel point il est important d'intervenir et nous continuerons de le faire pour nous assurer que le monde sait qu'il peut compter sur le Canada pour faire avancer la cause de la démocratie, de la primauté du droit et des opportunités pour tous.»
M. Trudeau a toutefois éludé la question de savoir si le Canada était prêt à déployer plus de militaires en Lettonie, alors que l'OTAN cherche à doubler la taille de ses forces dans les pays baltes, en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
L'ambassadeur de Lettonie à Ottawa déclarait à La Presse Canadienne plus tôt cette semaine que le Canada discutait avec des alliés du renforcement du groupement tactique dirigé par l'armée canadienne dans son pays.
Le groupement tactique en Lettonie est l'un des quatre groupements créés par l'OTAN en 2017. L'Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis commandent chacun un groupement tactique, respectivement en Lituanie, en Estonie et en Pologne.
L'Allemagne et le Royaume-Uni ont déclaré ces dernières semaines qu'ils étaient prêts à diriger des groupements tactiques plus importants en Lituanie et en Estonie, mais le Canada est jusqu'à présent resté muet sur ses intentions en Lettonie.
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M. Trudeau n'a pas non plus indiqué mardi si le Canada était prêt à mettre davantage de militaires en «état de préparation élevé» — le secrétaire général Stoltenberg a annoncé lundi que l'OTAN prévoyait faire passer de 40 000 à 300 000 le nombre de militaires à un «niveau de préparation élevé».
«Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les partenaires de l'OTAN, avec le secrétaire général de l'OTAN, et surtout avec les Lettons, où le Canada dirige le (groupement tactique) et s'engage à faire en sorte que nous continuions à nous dresser contre la Russie», a déclaré M. Trudeau mardi.
«Nous élaborons, comme d'autres, des plans pour pouvoir évoluer rapidement, a-t-il ajouté. Et ce sont des conversations que j'ai très hâte d'avoir au cours des deux prochains jours» à Madrid.