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Alors que les prix ne cessent de grimper en raison de l'inflation, la situation n'aide en rien les restaurateurs québécois qui se disent inquiets face à une éventuelle récession économique.
Alors que l'inflation ne cesse de faire grimper les prix, la situation précaire actuelle a un impact direct sur le portefeuille des consommateurs, mais également sur celui des restaurateurs québécois.
Ces derniers s'inquiètent d'une éventuelle récession économique, comme l'a mentionné le vice-président aux affaires publiques et gouvernementales à l'Association Restauration Québec (ARQ), Martin Vézina.
Pour celui-ci, une récession pourrait amener un début d'année 2023 beaucoup plus difficile qu'à l'habitude pour ceux qui oeuvrent dans le monde de la restauration.
«On voit le spectre de la récession qui arrive. On en parle de plus en plus et on semble aller dans cette voie. On sait que la période de janvier et février est vraiment tranquille, mais là, l'inquiétude est d'en voir une encore plus tranquille qu'à l'habitude et qu'il y ait peu d'achalandage», a-t-il expliqué.
«Pour les restauratrices et les restaurateurs du Québec, c'est une inquiétude à avoir puisque quand on mentionne le mot récession [...], les consommateurs vont couper en premier dans les restaurants», a ajouté M. Vézina.
D'après les chiffres de l'ARQ, entre février 2020 et juillet 2022, une baisse de près de 15% a été notée quant au nombre de restaurants au Québec. Cette diminution pourrait s'accentuer si les gens ne sont pas au rendez-vous pendant la saison hivernale. En effet, ce nombre est passé de 21 000 à 18 000 dans la province, selon les données de l'organisation.
La pénurie de main-d'oeuvre vient également ajouter de l'huile sur le feu.
«Il y a certains restaurateurs qui ont tout simplement lancé la serviette à cause du manque de main-d'oeuvre. On dénombre quelques cas de ce côté-là», a soutenu le vice-président.
L'achalandage du temps des Fêtes est attendu par plusieurs restaurateurs. Après deux ans de pandémie, les mois de novembre et décembre de cette année seront sans doute une bouffée d'air frais pour les propriétaires de restaurants, grâce notamment à la reprise des partys sans restrictions sanitaires.
«Pour la période des Fêtes, on peut s'attendre quand même à une bonne période. Il y a des restaurateurs qui possèdent de bons carnets de réservations, mais reste à voir si la consommation sera au rendez-vous, notamment au niveau de l'alcool. C'est quelque chose qu'on va pouvoir constater lors des Fêtes.»
M. Vézina est conscient qu'il n'existe pas de solution miracle, mais ce dernier explique que son organisation est présentement en mode solution.
«C'est sûr qu'on ne peut pas générer de l'achalandage, mais on a présentement des discussions avec des municipalités afin de mettre sur pied des évènements dans des restaurants lors des périodes creuses, notamment dans les mois de janvier et février. Reste à voir si ça sera possible», a-t-il conclu.