Début du contenu principal.
Le bracelet électronique n'aurait pas informé la victime de la proximité de son agresseur.
Le ministère de la Sécurité publique du Québec a ouvert une enquête après avoir apprisqu'un bracelet antirapprochement n'avait pas alerté une victime que son agresseur était proche d'elle, à Saint-Jean-sur-Richelieu, en Montérégie.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Le ministère a relaté cette semaine dans un communiqué qu'un délinquant avait réussi le 9 septembre à se rapprocher de la victime dans une affaire présumée de violence conjugale sans que l'alarme se déclenche, dans la municipalité située sur la Rive-Sud.
Les personnes accusées ou reconnues coupables de violences sexuelles ou domestiques sont équipées d'un bracelet électronique. Ces bracelets sont censés envoyer un signal à une application téléchargée sur les téléphones des victimes lorsque leur agresseur se trouve à une certaine distance. La police est également informée.
«Un délinquant a réussi à s'approcher de sa victime», a écrit la Commission dans un communiqué de presse publié samedi. Cependant, suite à l'appel d'urgence, la police est rapidement intervenue et le délinquant a été arrêté le jour même.»
Le communiqué indique que le ministère assurera le suivi de la victime et que des «mesures correctives» ont été mises en place pour éviter que ce dysfonctionnement ne se reproduise.
Le ministère qualifie la situation d'«événement déplorable et isolé», et le ministère se dit convaincu que le système de bracelets constitue «un filet de sécurité supplémentaire pour la protection des victimes de violence conjugale».
Les victimes d'abus, dont les anciens partenaires portent un bracelet électronique, peuvent appeler le 1 833 905-0001 si elles ont des questions sur cet incident «déplorable et isolé».
Le Québec a été la première province à mettre en place un système de bracelet électronique pour les victimes de violences domestiques et sexuelles.
Les bracelets de cheville ont été mis en place l'année dernière à la suite des pressions exercées par les défenseurs des droits de l'homme, face à la multiplication des cas de violence conjugale. L'année précédente, en 2021, 26 féminicides ont été signalés au Québec.
Jusqu'à présent, en 2023, il y a eu sept féminicides possibles, selon le groupe d'aide SOS-violence conjugale basé au Québec.
Une société de sécurité privée est chargée de surveiller le système. Il y a 178 bracelets antirapprochement en service au Québec. Du 1er avril au 31 juillet 2023, il y a eu 155 interventions en raison d'un manquement à la proximité, dont sept ont impliqué la police.
Avec les informations de la Presse canadienne
Les victimes de violences conjugales peuvent contacter SOS violence conjugale au 1-800-363-9010.