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Société

Financement pour le transport collectif: des syndicats envoient «un message fort» à la CAQ

Des centaines d'autocollants étaient posés sur le bâtiment où se trouve les bureaux montréalais de la ministre Guilbault.

Des centaines d'autocollants étaient posés sur le bâtiment où se trouve les bureaux montréalais de la ministre Guilbault.
Des centaines d'autocollants étaient posés sur le bâtiment où se trouve les bureaux montréalais de la ministre Guilbault.
/ Noovo Info

Des centaines de membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont manifesté mardi matin devant les bureaux montréalais de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.

Des centaines d'autocollants étaient posés sur le bâtiment où se trouvent les bureaux montréalais de la ministre Guilbault.

À travers ce rassemblement, les syndicats réclament des investissements importants dans le transport collectif.

«Il faut que le transport en commun soit considéré comme le fondement de l’économie de demain. Nous demandons au gouvernement des solutions permanentes afin d’offrir un service de qualité à la population», a déclaré Marc Gingras, président du secteur Transport terrestre du SCFP.

En effet, les syndicats veulent que le gouvernement en fasse plus en matière de transport collectif, soit en investissant les «sommes nécessaires» pour assurer la qualité et l’efficacité du transport en commun au Québec.

«Un financement adéquat permet ultimement aux ménages d’engranger des économies, puisque le transport constitue le deuxième poste budgétaire des familles québécoises», a ajouté M. Gingras.

Rappelons que 82 maires de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) ont réclamé la semaine passée une rencontre avec le premier ministre «afin d’échanger et de convenir d’une entente financière équitable» sur le financement du transport collectif. Québec a fermé la porte à une éventuelle rencontre malgré la demande. Jeudi dernier, Québec a proposé une offre «finale» faisant passer la contribution de 150 à 238 M$ en 2024 pour tout le territoire couvert par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).

Selon la CMM, cette offre était «largement insuffisante pour assurer le maintien et la relance du transport collectif dans le Grand Montréal».

Du côté des syndicats, ces derniers invitent le gouvernement à faire «preuve d’honnêteté» dans le calcul du 70% des déficits des sociétés de transport qu’il est prêt à éponger.

«Le développement du transport collectif est crucial pour l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, la CAQ n’a pas de politique claire en la matière et c’est vraiment déplorable», a constaté la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

De leur côté, les maires et mairesses de la CMM ont demandé de verser une aide financière de 346 M$ correspondant à 75 % du déficit résiduel révisé estimé à 461,3 M$ pour l’année 2024, ce qui requiert une bonification de 128 M$ de l’offre déposée par la ministre. Ils réclament également de réserver au soutien du développement des services les revenus de la taxe sur l’immatriculation des véhicules votée par le conseil de la CMM en avril dernier, estimés à 122 M$ pour 2024.

«Sans une aide financière suffisante de la part du gouvernement, les organismes publics de transport en commun (OPTC) seront contraints de procéder à des coupures de services, ce qui aura inévitablement un impact direct sur la vie quotidienne de plusieurs centaines de personnes, dont un nombre important de travailleurs essentiels, en plus d’augmenter la congestion routière et les émissions de gaz à effet de serre (GES)», avait déploré la CMM.

D'ailleurs, l'Autorité régionale de transport métropolitain doit revoir son budget 2024 d'ici le 15 novembre prochain et le soumettre au conseil de la CMM.

Avec les informations de Louis-Philippe Bourdeau et d'Émile Bérubé-Lupien pour Noovo Info