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Société

Place aux «lignes fréquentes» de la STM

Selon la STM, les 31 lignes fréquentes — sur un total de 200 — comptent à elles seules plus de 50% de l'achalandage total actuel.

Les 31 lignes à passages fréquents de la STM sont donc dorénavant appelées les «lignes fréquentes» et seront représentées par la couleur mauve - ce qui devrait aider la clientèle à les repérer plus facilement.
Les 31 lignes à passages fréquents de la STM sont donc dorénavant appelées les «lignes fréquentes» et seront représentées par la couleur mauve - ce qui devrait aider la clientèle à les repérer plus facilement.
/ Noovo Info

Dans le but de mieux répondre aux habitudes de déplacements de sa clientèle, la Société de transport de Montréal (STM) a présenté lundi une nouvelle appellation et une nouvelle identité visuelle pour ses lignes de bus à passages fréquents.

Les 31 lignes à passages fréquents de la STM sont donc dorénavant appelées les «lignes fréquentes» et seront représentées par la couleur mauve — ce qui devrait aider la clientèle à les repérer plus facilement.

«Tout comme dans le métro, la clientèle n'a pas besoin de planifier son déplacement à la minute près sur ces lignes fréquentes. Elle n'a qu'à se présenter au coin de la rue, sachant que le passage se fera dans les prochaines minutes», a expliqué Eric Alan Caldwell, président du conseil d'administration de la STM, dans un communiqué acheminé aux médias.

La STM propose ainsi neuf lignes avec des passages fréquents — variant entre 2 et 12 minutes — disponibles toute la journée, soit de 6h à 20h, du lundi au vendredi, dans les deux directions: Beaubien (18), Sherbrooke (24), Édouard-Montpetit (51), Saint-Michel (67), Sherbrooke (105), Sauvé/Côte-Vertu (121), Jean-Talon (141), Côte-des-Neiges (165) et Express Pie-IX (439).

Les 22 autres lignes ont des passages fréquents lors des heures de pointe, soit dans la direction la plus achalandée, de 6h30 à 9h30 ou de 15h à 18h, du lundi au vendredi: Lacordaire, Langelier, Armand-Bombardier, Papineau, Perras, Maurice-Duplessis, Boulevard Saint-Laurent, Grenet, Gouin,  Avenue du Parc, Saint-Jacques, Avenue-du-Mont-Royal, Monkland, Viau, Van Horne, Henri Bourrassa, René Lévesque, Jarry, Parc-Industrie-Lachine, Rosemont, Express Newman et Express Pierrefonds.

La STM a précisé lundi que la liste des lignes fréquentes sera appelée à être bonifiée graduellement, «notamment pour offrir une meilleure accessibilité à une plus grande portion possible de la population montréalaise, ainsi qu'à destination des grands générateurs de déplacements.»

Achalandage à la hausse

La croissance est à la hausse dans le réseau de bus de la STM alors que l'organisation note une hausse de 14% comparativement au même moment en 2022. «L'achalandage représente donc maintenant 78% du niveau prépandémique», a-t-on précisé.

Toujours dans l'optique de répondre aux besoins de la clientèle des bus, la STM annonçait en août dernier la livraison de son offre de service de bus planifiée qui représente une hausse de 3% en heures de service par rapport à celle de l'automne dernier.

«Alors que le retour au bureau est demandé par de plus en plus d'employeurs et que les étudiants reviennent dans le réseau à la rentrée, ces ajustements peuvent représenter jusqu'à plus de 30 départs additionnels sur certaines lignes», a ajouté la STM.

Inquiétudes chez les chauffeurs

L’annonce des «lignes fréquentes» sème toutefois le doute dans l'esprit des chauffeurs selon leur président, Fédéric Therrien.

La norme des 2 à 12 minutes de temps de trajet soulève de l'inquiétude. «Ils vont peut-être y arriver, mais à quel prix?», s'est-il interrogé.

«La STM ne rajoutera pas d'argent. Pour arriver à leurs objectifs, ils vont travailler sur le dos des chauffeurs d'autobus», a confié en entrevue à Noovo Info M. Therrien  en ajoutant qu'il y a également un manque de travailleurs.

«Nous avons actuellement entre 160 et 170 chauffeurs qui manquent à l'appel. Je ne sais pas comment il vont faire pour maintenir l'offre», a-t-il affirmé, tout en soulignant que 40% des chauffeurs absents sont «en arrêt de maladie pour des raisons de stress et autres problèmes de santé mentale».

«Imaginez-vous une journée de huit heures sans arrêt, sans pause, sans dîner, sans aller à la toilette. Imaginez toute la pression. On veut bien faire le travail, on veut réussir, mais à l’impossible nul n’est tenu», a conclu M. Therrien.

Avec des informations d'Étienne Fortin-Gauthier, Noovo Info.