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Weightman, qui occupe présentement le poste de président des Lions de Trois-Rivières, de l'ECHL, entrera en fonction le 11 avril.
Il y a à peine un mois, Mark Weightman n'aurait jamais cru possible revenir à Montréal. Mais une fois que la vente des Alouettes à Pierre Karl Péladeau a été confirmée, tout a déboulé.
Tout juste après la confirmation de l'achat du club, j'ai été contacté par les gens dans l'entourage de M. Péladeau, avec qui j'ai beaucoup travaillé au cours des dernières années, que ce soit avec les Lions de Trois-Rivières, le Colisée Vidéotron, les retransmissions à TVA Sports, etc. Ce sont quand même des gens que j'ai côtoyés beaucoup dans les dernières années', a raconté à La Presse Canadienne Weightman, qui a été nommé président et chef de la direction, les mêmes fonctions qu'il a occupées de 2013 à 2016.
«On m'a appelé pour sonder mon intérêt. À partir de ce moment-là, ça s'est passé assez vite. Ça a été un automatique pour moi: dès que j'ai constaté la passion de M. Péladeau, ses objectifs et sa vision à long terme, c'est devenu très clair que c'était quelque chose qui pouvait m'intéresser. Ce n'est pas quelque chose à laquelle j'aurais pu rêver il y a un an, pas même un mois.»
Weightman occupe présentement le poste de président des Lions de Trois-Rivières, de l'ECHL. Il terminera la saison des Lions avant de prendre possession de ses «anciens» bureaux le 11 avril. Il succède à Mario Cecchini, embauché en janvier 2020, mais dont le contrat n'a pas été renouvelé après la dernière saison. Cecchini était venu assurer une transition de façon intérimaire quand la LCF a repris les rênes de l'équipe, le mois dernier.
«Je vais m'assurer d'une bonne transition, de ne pas laisser l'organisation dans une position difficile, au contraire, a indiqué Weightman au sujet de son départ des Lions. C'est un projet que j'ai aidé à mettre au monde et dont je souhaite voir connaître du succès en Mauricie. Je m'étais lancé dans ce projet en me disant que ce serait un projet de trois ou quatre ans: ça fait trois ans. On ne choisit pas le timing parfois; avec cette opportunité, en toute transparence, ça aurait été impossible pour moi de la refuser.»
Weightman aura un objectif clair: faire en sorte que l'organisation devienne rentable, tout en assurant que les opérations football puissent mettre une équipe gagnante sur le terrain.
«La rentabilité de l'organisation va toujours être en haut de la liste, mais la première chose, c'est la victoire. Il faut donner une bonne raison aux partisans d'être fiers de leur organisation», a dit celui qui est passé par pratiquement tous les départements du club entre 1996 et 2016.
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«Je pense qu'au niveau de la rentabilité, ça prend une bonne et saine gestion. Il ne faut pas changer une chose à 100%, mais 100 choses à 1% pour obtenir des changements optimaux. Je salue le travail de Mario (Cecchini), qui a travaillé dans les trois années les plus difficiles de l'organisation de récente mémoire.»
S'il admet qu'il y a encore du travail à faire, il n'estime pas la tâche insurmontable.
«On l'a déjà fait une fois, on va le refaire encore, assure-t-il. Il y a des gens passionnés ici, une jeune équipe dynamique qui a travaillé très, très fort. Eux aussi ont vécu des années difficiles avec la pandémie et le transfert de propriétaires. Ils sont passés à travers et en sont sortis encore plus fort. (...) Je pense que ça augure bien pour la suite.»
«La recette, ce n'est pas de la magie: c'est de gagner, souligne Weightman. C'est aussi d'assurer le divertissement et l'expérience client au stade. En bout de ligne, le plus gros du produit que les gens consomment, c'est de venir au match. On est quand même choyé: oui, (Percival-Molson) est un stade centenaire qui mérite un peu d'amour, mais on va regarder comment pallier à ça. Mais c'est aussi une des plus belles places, pas juste à Montréal ou au Canada, mais partout, pour venir voir un match, sur le flanc du Mont-Royal, en plein centre-ville. On se doit de redynamiser l'expérience.»
Le nouveau président souhaite aussi ramener les Alouettes dans les régions, comme cela se faisait auparavant.
«Ça a toujours fait partie de l'ADN des Alouettes, l'implication communautaire. Pas juste à Montréal: il faut être très présents partout au Québec. Je me souviens comme si c'était hier, au début des années 2000, on faisait une tournée de hockey l'hiver. On allait jouer à Alma, à Dolbeau, on faisait des camps Alouettes juniors à Sherbrooke, Trois-Rivières, Québec. C'était une occasion pour nos joueurs de sortir de Montréal et de rencontrer nos partisans de partout au Québec.»
«Ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre que ces initiatives laissent des traces positives. Les gens se souviennent qu'on est allé les voir. S'ils n'achètent pas un billet parce qu'ils sont trop loin, ils vont regarder nos matchs ou nous suivre sur nos réseaux sociaux. La cote d'amour va en bénéficier.»
Originaire de Saint-André-d'Argenteuil, Weightman jouit d'une expérience de 28 ans dans le sport professionnel. En plus de son précédent passage chez les Alouettes et de ses fonctions chez les Lions, il a notamment participé à la mise sur pied de l'Alliance de Montréal, de la Ligue élite canadienne de basketball, a œuvré au sein du Rocket de Laval, a procédé à la restructuration d'une équipe de hockey de la Ligue nationale A de Suisse, ainsi que d'une équipe de la Ligue élite de Suède.