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«L’été 2023 marquera la fin d’un cycle avec des températures qui seront plus près des normales pour le Québec», a expliqué André Monette, chef de service de la météorologie à MétéoMédia.
Météo Média et Environnement Canada ne voient pas du même oeil l'été 2023. Si l'un prévoit un été normal avec des températures près ou légèrement sous les normales, l'autre annonce le contraire.
La vague de chaleur qui touche le Québec n’est pas annonciatrice de la météo des prochains mois dans l’est du Canada, selon MétéoMédia, qui prévoit toutefois du temps sec et chaud plus à l’ouest, dans des provinces déjà aux prises avec d’intenses incendies de forêt.
«L’été 2023 marquera la fin d’un cycle avec des températures qui seront plus près des normales pour le Québec», a expliqué André Monette, chef de service de la météorologie à MétéoMédia.
Le mercure devrait se tenir près ou légèrement sous les normales pour le Québec et l’Ontario, mais «cela ne veut pas dire pour autant que l’est du pays ne connaîtra pas de vagues de chaleur, seulement qu’elles s’avéreront moins intenses et moins fréquentes», a ajouté André Monette.
De son côté, Environnement Canada prévoit que l'été sera très chaud, à l'image de ce qu'on vit cette semaine.
«Pour l'ensemble des 3 mois, juin, juillet et août, on a une température moyenne prévue au-dessus des normales. La tendance depuis le début des années 2000, c'est d'avoir d'année en année des étés de plus en plus chauds. C'est relié à la tendance mondiale du réchauffement global sur la planète.» explique le météorologue d'Environnement Canada, André Cantin.
«Ça ne veut pas dire qu'on va être très au-dessus des normales, il peut y avoir également des fluctuations... le climat du Québec c'est un climat qui est très changeant.» poursuit André Cantin.
Environnement Canada doit d'ailleurs publier ses prévisions à long terme demain.
MétéoMédia prévoit que le retour d’El Niño, après quelques années d’absence, pourrait exercer une grande influence sur la météo des prochaines semaines et des prochains mois.
«El Niño est présentement en formation» et «il amène souvent des descentes d’air un peu plus frais» et des nuages dans une grande partie du Québec et de l’Ontario, a expliqué André Monette.
Environnement Canada apporte également un bémol sur ce point. Selon le météorologue André Cantin, El Nino a beaucoup plus d'influence à l'automne et en hiver lorsque son intensité devient modérée à forte, c'est donc seulement dans quelques mois «que l'on devrait constater un peu plus son influence que cet été.» aux dires de M. Cantin.
Dans la majorité des régions du Québec, il devrait y avoir plus de précipitations que la normale et la saison des orages sera à surveiller, selon MétéoMédia.
«Mais rien d’extrême, on ne croit pas battre des records de précipitations», a indiqué André Monette. Le risque d’un derecho, comme au printemps 2022, «est donc moins important, car on ne sera pas majoritairement dans du temps très, très chaud», a précisé le chef de service de la météorologie à MétéoMédia.
La tempête printanière de 2022, appelée derecho, avait commencé autour de Sarnia, en Ontario, et parcouru plus de 1000 kilomètres jusqu'à Québec en neuf heures. Il en avait résulté au moins quatre tornades confirmées et de multiples rafales descendantes avec des vents atteignant 195 km/h.
Dans l’ouest du pays, El Niño devrait rimer avec été chaud. En Colombie-Britannique, en Alberta et en Saskatchewan, les incendies de forêt causent déjà beaucoup de dégâts et les risques que la situation perdure sont grands, selon MétéoMédia.
L’entreprise de gestion de données et d’information météorologique est également d’avis que les possibilités de sécheresse représentent une menace pour les cultures dans les Prairies.
Selon MétéoMédia, les Maritimes resteront davantage à l’abri du temps frais et connaîtront des températures plus près des normales.