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La CSN souligne des problèmes «récurrents» dans le secteur de l'éducation et demande que Québec s'y attarde.
Les membres de la CSN ont soulevé des problèmes «récurrents» dans le secteur de l'éducation et demandent que le gouvernement du Québec s'y attarde rapidement en vue de la rentrée scolaire 2024.
Malgré le renouvellement des conventions collectives, les syndicats du secteur de l'éducation et de l'enseignement supérieur déplorent l'augmentation de la violence, le manque de personnel, l'état des infrastructures et le sous-financement dans les établissements.
Selon les syndicats de la CSN, le problème de pénurie de main-d'œuvre persiste dans le secteur de l'éducation. Ils dénoncent aussi le manque d'attractivité au niveau des conditions de travail pour retenir le personnel. D'ailleurs, le nombre de directeurs d'école qui démissionnent au Québec atteint un niveau sans précédent, selon l'Association québécoise du personnel de direction d’école (AQPDE).
Interrogée par Noovo Info, une ex-enseignante dit avoir quitté la profession «pour de nombreuses raisons». «Il y avait plusieurs irritants», dit-elle.
Un élève sur quatre a des besoins spécifiques ou spécialisés, selon les données du ministère de l'Éducation.
«Quand on ne donne pas les services nécessaires, l’école ne remplit pas sa mission qui est de scolariser tous les enfants du Québec», a critiqué Lili Plourde, présidente de la Fédération québécoise de l'autisme.
«Du côté des cégeps, on constate un manque important de professionnels dans tous les secteurs d'activité de nos établissements», a rappelé Ryan William Moon, vice-président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN). «Ce manque de personnel fragilise nos équipes, qui ne peuvent pas offrir le niveau de service dont notre population étudiante a besoin pour maximiser leurs chances de réussite.»
Alors que le ministère de l'Éducation n'a pas dévoilé de données sur le nombre de postes à combler dans les classes de la province, le ministre Bernard Drainville tiendra une conférence presse à ce sujet vendredi après-midi.
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«Du côté du personnel de soutien, ce qui retient notre attention tant dans le réseau scolaire que dans le réseau collégial, c'est la vétusté des établissements», a déclaré le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Frédéric Brun. «Le gouvernement agit de façon irresponsable en laissant les choses aller.»
En ce qui concerne l'enseignement supérieur, en plus des problèmes déjà énoncés, on demande également une réglementation plus claire de l'intelligence artificielle. D'ailleurs, la CSN dit accueillir «favorablement» la récente annonce de Québec sur la création d’une instance de concertation nationale en la matière et prévoit d'y participer pour donner ses recommandations. La centrale syndicale espère que cette instance sera rapidement constituée et qu'elle sera permanente.
La CSN se dit «inquiète» après que le gouvernement de la CAQ ait annoncé offir des incitatifs financiers aux universités pour les inscriptions et la diplomation dans les domaines où il y a un manque de main-d'œuvre. Selon la CSN, les universités manquent de financement de manière générale, particulièrement dans le secteur de la recherche.
«Alors que la CAQ se trouve à mi-mandat, il est grand temps que la ministre Déry passe à l'action face aux nombreux enjeux qui touchent le milieu de l'enseignement supérieur», a lancé Benoit Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). «L'état des finances publiques ne saurait constituer une excuse pour abdiquer sa responsabilité de soutenir des réseaux collégial et universitaire à la fois accessibles et humains.»
«La nouvelle politique de financement des universités annoncées en juin ouvre la voie à un système d'enseignement supérieur à deux vitesses où les domaines d'études jugés prioritaires par le gouvernement auront le haut du pavé et certains autres seront négligés», a expliqué Ryan William Moon, vice-président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).
Alors que le ministère de l'Enseignement supérieur prévoit de moderniser les programmes de français et philosophie aux cégeps, les syndicats demandent aussi plus de collaboration entre les établissements et le gouvernement à ce niveau.
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