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Les professeurs de l'Université du Québec à Rimouski viennent de se doter d'un mandat de grève illimitée, qu'ils comptent bien exercer en octobre s'il n'y a pas de dénouement d'ici là dans la négociation de leur convention collective.
Les professeurs de l'Université du Québec à Rimouski viennent de se doter d'un mandat de grève illimitée, qu'ils comptent bien exercer en octobre s'il n'y a pas de dénouement d'ici là dans la négociation de leur convention collective.
Le Syndicat des professeurs et professeures de l'UQAR compte 245 membres.
Le mandat de grève illimitée a été appuyé dans une proportion de 93,5 %, a précisé en entrevue mardi le président du syndicat, Marc-Denis Rioux.
Depuis l'hiver dernier, les professeurs avaient tenu quelques demi-journées de grève isolées, à même leur mandat de cinq jours de grève, dans le but d'accroître la pression sur l'employeur.
«Pour nous, c'était une première. Il n'y avait jamais eu de vote de grève des profs en 50 ans de l'histoire de l'université. C'était quand même un tabou qui était fort à briser. Ça a envoyé un message à l'administration que les enjeux sont sérieux. Mais malheureusement, ça n'a pas suffi», a affirmé M. Rioux.
Les professeurs se sont donc dotés, mardi, d'un mandat de grève illimitée.
Le syndicat a toutefois donné une bonne marge de manoeuvre pour laisser place à la négociation, soit jusqu'au 10 octobre, avant d'exercer son mandat de grève.
«On ne veut pas perturber les sessions des étudiants. C'est notre dernier recours, donc on veut éviter de le faire le plus possible. C'est pour ça qu'on essaie de se donner de la latitude et qu'on donne une latitude à l'université. On a le temps pour négocier. S'ils sont vraiment intéressés à régler, ils sont capables d'arriver avec des solutions maintenant à la table», a plaidé M. Rioux.
Parmi les points en litige, il cite un écart salarial avec les professeurs des universités comparables au Saguenay (UQAC- Chicoutimi) et en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), de même que `la reconnaissance de la surtâche'.
De son côté, la direction de l'UQAR a pris acte du vote de grève adopté par les membres du syndicat.
«L'UQAR souhaite en arriver le plus tôt possible à une entente qui reconnaît le rôle important joué par les professeures et les professeurs dans leurs activités d'enseignement et de recherche tout en respectant sa situation financière», a-t-elle commenté.