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Politique

Les ingénieurs du gouvernement menacent de reprendre la grève cet hiver

Ces quelque 2000 ingénieurs travaillent aux ministères des Transports, de l'Environnement, des Ressources naturelles, des Affaires municipales, de l'Agriculture, par exemple.

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Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne

Après avoir débrayé durant quelques jours en novembre, puis être revenus au travail, les ingénieurs qui travaillent pour le gouvernement du Québec menacent de recourir de nouveau à des moyens de pression cet hiver.

Ces quelque 2000 ingénieurs travaillent aux ministères des Transports, de l'Environnement, des Ressources naturelles, des Affaires municipales, de l'Agriculture, par exemple.

Les membres de l'Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ) avaient déclenché une grève à durée indéterminée le 14 novembre.

Puis ils étaient revenus au travail après cinq jours, «par stratégie», a affirmé en entrevue mardi le président du syndicat des ingénieurs, Marc-André Martin.

«Mais le gouvernement n'a pas bougé» depuis, a-t-il déploré.


L'APIGQ menace maintenant de recourir de nouveau à des moyens de pression. Il pourrait aussi s'agir d'un refus de faire des heures supplémentaires ou d'une autre forme de grève. M. Martin dit vouloir garder l'effet de surprise, le moment venu.

«Certainement cet hiver. On va le faire pendant les chantiers.»
- Marc-André Martin, président du syndicat des ingénieurs

Les négociations pour renouveler la convention collective ne sont pas rompues pour autant.

«Les discussions se poursuivent à la table», affirme le Conseil du trésor.

Mais M. Martin soutient qu'«on est en attente d'un téléphone de part et d'autre».

Le litige porte sur la rémunération, le recours à la sous-traitance vers le privé, la flexibilité attendue des ingénieurs et leur autonomie professionnelle.

L'APIGQ revendique que ses membres fassent davantage de tâches de génie, puissent faire plus de travail sur le terrain, et moins de paperasse et d'approbation de factures.

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Invité à commenter, le Conseil du trésor a rappelé qu'il a réussi à renouveler les conventions collectives qui concernent 98 % des salariés des secteurs public et parapublic.

À l'APIGQ qui se plaint de ne s'être toujours pas vu offrir des augmentations salariales de 17,4 % sur cinq ans, comme ce qu'ont obtenu l'ensemble des employés de l'État, le cabinet de la ministre Sonia LeBel réplique: «nous l'avons dit lors des négociations avec les autres syndicats: notre offre salariale pourrait être bonifiée en fonction des contreparties obtenues en matière de flexibilité dans l'organisation du travail».

Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne