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La profondeur des États-Unis et le gardien Connor Hellebuyck ont fait la différence.
La soirée a commencé avec un gala de boxe, puis elle a terminé avec le Canada dans les câbles à la Confrontation des 4 nations.
Dylan Larkin a rompu l'égalité en deuxième période en plus d'amasser une aide et les États-Unis ont défait le Canada 3-1, samedi soir au Centre Bell.
L'hymne national des États-Unis a de nouveau été hué bruyamment par une bonne partie des spectateurs avant la rencontre.
Les frères Matthew et Brady Tkachuk ont ensuite donné le ton en jetant les gants respectivement devant Brandon Hagel et Sam Bennett après les deux premières mises en jeu de la partie. Lors de l'arrêt de jeu suivant, J.T. Miller a échangé les coups de poing avec Colton Parayko.
«Je pense que nous voulions dire que notre temps était venu», a dit Matthew Tkachuk. «Nous étions dans un environnement hostile et nous voulions montrer que nous n'allions pas baisser les bras.»
«Ils (le Canada) ont eu tellement de succès au fil des ans. Ils comptent sur certains des meilleurs joueurs au monde. Nous trouvions que c'était la bonne place pour faire ça», a-t-il ajouté.
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La profondeur des États-Unis et le gardien Connor Hellebuyck ont fait la différence par la suite.
Devant le filet du Canada, Jordan Binnington a aussi réussi quelques arrêts spectaculaires, mais il n'a pas très bien paru sur les deux buts des États-Unis à ses dépens, particulièrement sur le premier de Jake Guentzel.
Binnington a reconnu qu'il aimerait revoir ce tir de l'attaquant du Lightning de Tampa Bay.
«J'ai vu ce jeu des milliers de fois et Guentzel continue de trouver des façons de marquer», a dit l'entraîneur-chef du Canada, Jon Cooper, qui dirige aussi Guentzel chez le Lightning. La rondelle a des yeux pour lui.
«Tous les gardiens accordent des buts qu'ils regrettent. Je pense toutefois qu'il est dur avec lui-même», a-t-il ajouté en se portant à la défense de Binnington.
Connor McDavid a marqué l'unique but du Canada (0-1-0-1), qui devra absolument gagner son dernier match pour espérer se qualifier pour la finale. Binnington a stoppé 20 tirs.
«Les deux équipes défendent bien et font du bon travail devant leur filet», a dit le capitaine du Canada Sidney Crosby.
«C'est un sport d'erreurs. J'en ai commis une et le jeu a fini au fond de notre filet. Ça peut se produire rapidement comme ça», a-t-il enchaîné en référence à son erreur qui a mené au but de Larkin.
Guentzel a ajouté un deuxième but dans un filet désert, tandis que Hellebuyck a réalisé 24 arrêts et les États-Unis ont confirmé leur participation à la finale du tournoi, jeudi à Boston.
Le Canada était privé des défenseurs Shea Theodore (haut du corps) et Cale Makar (maladie). Travis Sanheim et Thomas Harley, ajouté d'urgence à la formation canadienne, les ont remplacés. À l'attaque, Bennett a pris la relève de Travis Konecny.
Le tournoi se poursuivra lundi à Boston avec la conclusion de la phase préliminaire. Le Canada affrontera la Finlande à 13h, puis les États-Unis croiseront le fer avec la Suède à 20h.
Les deux premières équipes au classement joueront ensuite en finale, jeudi.
L'ex-championne américaine du patinage artistique Michelle Kwan a accueilli les joueurs des États-Unis sur la glace, tandis que le légendaire combattant d'arts martiaux mixtes canadien Georges St-Pierre a fait la même chose pour le Canada.
La patinoire a vite pris des allures d'octogone, alors que les trois combats du début de la rencontre ont éclaté durant les neuf premières secondes.
«C'était aussi organique que possible; probablement 10 ans d'attente pour cette occasion de jouer du hockey international qui ont été expirés en une minute et demie», a dit Cooper en revenant sur le début de rencontre.
Matthew Tkachuk a indiqué que l'idée était venue durant la journée, à la suite d'un échange de messages entre son frère Brady, Miller et lui.
«C'est juste un groupe de gars gonflés à bloc de jouer contre leurs plus grands rivaux dans un environnement comme celui-ci. Nous avons eu un plaisir fou dès le départ», a raconté Matthew Tkachuk.
Quand les joueurs ont commencé à jouer au hockey, le Canada a été le plus menaçant. Hellebuyck a dû être alerte sur un tir de Mark Stone, puis sur le retour contre Harley.
Le Canada a ouvert la marque quelques instants plus tard, à 5:31. Drew Doughty a rejoint McDavid, qui filait à vive allure en zone neutre. McDavid a ensuite battu de vitesse le défenseur Charlie McAvoy, puis a déjoué Hellebuyck avec un tir du revers.
McAvoy s'est vengé un peu plus tard avec une percutante mise en échec contre McDavid.
«Ça aussi c'était tout un message», a dit Matthew Tkachuk. Un des meilleurs joueurs au monde qui vient de marquer un but. C'est la fête dans l'aréna et Charlie vient plaquer McDavid avec l'une des mises en échec les plus dures que j'ai jamais vues.
«Je trouve que nous avons très bien géré nos émotions et bien choisi nos moments pour y aller de bons coups d'épaule», a ajouté Tkachuk.
Les États-Unis ont ensuite créé l'égalité 1-1 à 10:15. Binnington a mal paru quand Guentzel l'a déjoué entre les jambières sur un tir d'un angle restreint.
Binnington s'est racheté en multipliant les arrêts durant un avantage numérique des États-Unis. Il a frustré deux fois Guentzel sur des retours. Le capitaine américain Auston Matthews a aussi atteint l'extérieur du filet quand il croyait avoir une cage béante devant lui.
Le Canada a aussi cogné à la porte durant un avantage numérique tard en première période. Point a hérité de la rondelle devant le filet à deux reprises, mais Hellebuyck a chaque fois réussi l'arrêt.
La deuxième période a été plus tranquille.
Binnington a réussi un bel arrêt de la jambière gauche contre Brady Tkachuk après une passe transversale. Il a aussi joué de chance quand Larkin a atteint le poteau après avoir été oublié devant le filet.
À l'autre bout de la patinoire, Hellebuyck a réussi deux arrêts importants sur la même séquence contre Nathan MacKinnon et Harley. Quelques instants plus tard, à 13:33, Larkin déjouait Binnington du côté du bouclier lors d'une attaque à deux contre un.
Le Canada a réussi à appliquer un peu plus de pression sur les États-Unis en troisième période. Cela a toutefois donné plus d'espace aux Américains en contre-attaque.
McDavid a obtenu une occasion à partir de l'enclave avec un peu plus de sept minutes à jouer, mais Hellebuyck a réussi l'arrêt.
Guentzel a porté le coup de grâce en marquant dans un filet désert avec 1:19 à écouler au cadran.
Malgré la demande de l'annonceur et le plaidoyer des joueurs canadiens, l'hymne national des États-Unis a été hué copieusement par les spectateurs, samedi soir au Centre Bell, avant le duel entre les deux pays à la Confrontation des 4 nations.
L'hymne américain avait été hué jeudi avant le match entre les États-Unis et la Finlande, même si l'annonceur Michel Lacroix avait demandé aux spectateurs de faire preuve de respect envers l'hymne et les joueurs qui représentent le pays.
Après la rencontre, des joueurs américains avaient admis avoir été agacés par la situation. Matthew Tkachuk avait carrément dit qu'il n'avait «pas aimé ça».
Vendredi, quelques joueurs du Canada avaient aussi parlé d'un manque de respect de la part des spectateurs en revenant sur la situation et dit espérer que ça ne se reproduise pas samedi avant le match entre les deux nations.
Le message est visiblement tombé dans l'oreille d'un sourd.
Les spectateurs ont bruyamment hué durant l'ensemble de l'interprétation du «Star-Spangled Banner» par l'adjudant David Grenon, samedi. Une bonne portion des spectateurs a néanmoins applaudi à la fin de la performance.
La foule a ensuite chanté avec passion l'«Ô Canada». L'adjudant Grenon a même laissé la foule chanter seule une portion de l'hymne canadien.
Les menaces d'imposition de tarifs douaniers par le président américain Donald Trump plus tôt en février et ses propos suggérant que le Canada devrait devenir le 51e État américain ont mené des spectateurs à huer l'hymne américain durant des événements sportifs à travers le Canada.