Début du contenu principal.
La formation montréalaise a égalé lors du match, une marque d'équipe avec quatre buts lors d'une même période.
Sur la feuille de match, Lina Ljungblom est créditée de deux buts. La principale intéressée assure qu'elle n'en a marqué qu'un seul. Qu'à cela ne tienne; son but aura quand même été le point de départ d'une première période historique et cruciale pour son équipe.
La Victoire de Montréal a explosé au premier vingt, puis a résisté à un tourbillon lors de la période suivante avant de vaincre les Sirens de New York par la marque de 6-2 devant une salle comble de 10 172 spectateurs samedi après-midi à la Place Bell.
La formation montréalaise a réalisé un exploit sans précédent en devenant le premier club de la LPHF à marquer quatre buts en première période.
La Victoire a cependant connu un creux de vague au deuxième vingt avant de rebondir en troisième période pour inscrire un sixième gain d'affilée et un septième en neuf matchs depuis le début de la nouvelle année.
«J'ai aimé notre première période. Ce fut un bon départ après deux semaines sans que le groupe soit réuni», a analysé l'entraîneuse-chef Kori Cheverie, en faisant référence au fait que la sortie précédente de la Victoire remontait au 2 février.
À VOIR ÉGALEMENT | Les partisans répondent présents au match de la Victoire à Québec
Selon les statistiques officielles, Ljungblom (2-0), Abby Boreen (1-1), Jennifer Gardiner (0-2) et Amanda Boulier (0-2) ont mené l'offensive de la Victoire (9-3-1-2 - 34 points), qui détient une avance de huit points sur le Frost du Minnesota, ses prochaines rivales, mardi à Laval.
Dans la salle de conférence de presse, Ljungblom s'est fait demander comment elle se sentait après sa performance de deux buts, la première de sa carrière dans la LPHF. C'est là qu'elle a mis les pendules à l'heure.
«Premièrement, je n'ai pas marqué deux buts. C'est le but d'Amanda», a lancé Ljungblom en parlant du quatrième filet de la Victoire en première période, et de Boulier, qui était assise à sa droite pendant la conférence de presse.
«Je ne sais pas d'où c'est venu. J'ai marqué un but et ça me convient», a ajouté Ljungblom, avant d'affirmer qu'elle n'avait pas fait dévier le tir de Boulier, décoché de la ligne bleue avec 86 secondes au cadran.
Mariah Keopple, Mikyla Grant-Mentis et Marie-Philip Poulin ont marqué les autres buts de la Victoire, qui a été dominée 30-23 au chapitre des tirs aux buts.
Le but de Poulin était déjà son 11e en 15 parties, soit un de plus que la saison dernière, en 21 rencontres.
Par ailleurs, Poulin a été confrontée en quelques occasions à Emmy Fecteau, une joueuse qui idolâtre Poulin au point de porter, elle aussi, le numéro 29.
Poulin et Fecteau se sont retrouvées au centre pour une mise en jeu protocolaire, puis Fecteau a maintes fois utilisé son physique pour tenter de stopper la capitaine de la Victoire.
«J'ai été chanceuse de faire la mise en jeu avec Marie-Philip, ç’a été un moment spécial grâce à ma capitaine Micah (Zandee-Hart). C'est elle qui a décidé de m'envoyer pour la mise en jeu», a d'abord déclaré Fecteau.
«On est vraiment chanceuses de pouvoir jouer de manière physique dans la ligue. Je pense que Marie-Philip et moi, on est deux joueuses qui adorent ça. Les deux, on ne se laissera pas de chance, les deux on va jouer à 129%!»
Ella Shelton et Jessie Eldridge, toutes deux en deuxième période, ont déjoué Ann-Renée Desbiens.
On ne sait trop si elles ont été énergisées par le dévoilement de «Pour la Victoire», la nouvelle chanson fétiche et rythmée de l'équipe, née de l'imagination fertile de Roch Voisine, mais toujours est-il que les Montréalaises ont connu toute une première période. Surtout à compter de la mi-chemin de l'engagement.
En l'espace d'un peu plus de neuf minutes, la Victoire a marqué quatre buts sans riposte.
Du coup, la formation montréalaise a égalé une marque d'équipe avec quatre buts lors d'une même période, exploit qu'elle avait réalisé le 24 février 2024, au troisième vingt, contre Ottawa à l'Auditorium de Verdun.
«Je dois donner beaucoup de crédit à Montréal; elles ont commencé le match comme s’il s’agissait d’un match de séries, et nous n’étions pas prêtes pour ça», a admis l'entraîneur-chef des Sirens, Greg Fargo.
Ljungblom a ouvert la marque à 9:25 à la suite d'une belle passe de Clair Degeorge.
Boreen a déjoué Corinne Schroeder 34 secondes plus tard puis Keopple a fait bifurquer une splendide passe de Cayla Barnes à 15:47.
Mais les joueuses des Sirens allaient montrer un tout autre visage en début de deuxième période.
D'abord, Kayle Osborne a remplacé Schroeder devant le filet, puis les visiteuses ont décidé de jouer avec plus de robustesse et d'envahir le territoire montréalais.
Leur suprématie a été à ce point grande que les Sirens ont obtenu les 11 premiers tirs de la période, avant que la Victoire ne récolte son premier avec un peu plus de huit minutes à jouer.
Deux des tirs des Sirens ont déjoué Desbiens en moins de quatre minutes, ceux de Shelton, en avantage numérique, et d'Eldridge, qui a récupéré une rondelle libre à l'embouchure du filet.
Dominées 14-4 au chapitre des tirs aux buts pendant la période médiane, et 20-11 après 40 minutes, les joueuses de la Victoire ont réussi à contenir les élans de leurs rivales en troisième période.
Surtout, elles les ont sorties du match quand Grant-Mentis et Poulin ont touché la cible dans un intervalle de 29 secondes, en milieu de période.