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Ceux qui travaillent avec des personnes confrontées à l'itinérance et à la pénurie alimentaire affirment que les employés portent un énorme fardeau émotionnel, alors que la demande de services dépasse ce que leurs organisations peuvent fournir.
Warren Maddox, directeur général des refuges pour sans-abri de Fredericton, au Nouveau-Brunswick, affirme que le personnel est témoin de plus de désespoir, de plus de violence et d'un plus grand nombre de personnes dans des états de crise extrêmes.
Il ajoute que la demande du personnel pour les services du conseiller en santé mentale interne de l'organisation a augmenté et qu'il est de plus en plus difficile d'aider les employés à voir au-delà de ce qu'il a décrit comme «une chaîne sans fin de misère».
Tasha Lackman, directrice générale du Centre communautaire d'alimentation Le Dépôt, à Montréal, affirme que son groupe est obligé de prendre des décisions déchirantes, notamment celle de réduire la quantité de nourriture que les clients reçoivent dans leur panier parce que la demande à la banque alimentaire est en passe de presque doubler cette année par rapport à l’année dernière.
En conséquence, le personnel travaille plus fort, mais voit ses efforts avoir moins d’impact.
Mme Lackman dit qu'il est inadmissible que les organismes de bienfaisance soient obligés de supporter le poids de ce qu'elle appelle une «crise sociale systémique massive».