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Le ministre fédéral de l'Immigration fait passer de 1000 à 5000 le nombre de demandes qui pourront être traitées.
Le ministre fédéral de l'Immigration fait passer de 1000 à 5000 le nombre de demandes qui pourront être traitées dans le cadre d'un programme visant à réunir les Palestiniens avec des proches canadiens — mais qui est très critiqué pour son inefficacité.
Cette décision intervient alors que Marc Miller témoigne aux Communes des mesures introduites il y a des mois pour amener en sécurité les proches de Canadiens coincés dans des zones de conflit dans la bande de Gaza et au Soudan.
Le programme pour la bande de Gaza prévoyait au départ un plafond de 1000 demandes de visa de résident temporaire qui pouvaient être «acceptées pour traitement». M. Miller fait maintenant passer ce nombre à 5000, et chaque demande pourra inclure plusieurs membres de la même famille.
Mais des Canadiens d'origine palestinienne se sont plaints de messages incohérents et d’exigences onéreuses, qui auraient empêché des gens de quitter la bande de Gaza avant qu’Israël ne ferme le point d’accès vers l’Égypte, à Rafah.
La guerre civile au Soudan a éclaté au printemps dernier, mais les membres des familles affirment que les autorités s'attendent à ce que leurs proches n'arrivent pas au Canada avant la fin de l'année, invoquant des retards dans la prise d'empreintes digitales et d'autres exigences biométriques.
Le ministre Miller a témoigné lundi midi devant le Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration pour informer les députés sur les deux programmes.
Le ministère de l'Immigration affirme qu'en date du 29 avril, il avait octroyé 179 visas de résident temporaire dans le cadre du programme pour la bande de Gaza, mais il ne sait pas si ces personnes sont effectivement arrivées au Canada.
Dans un communiqué, M. Miller explique lundi que le Canada continue de communiquer aux autorités israéliennes et égyptiennes les noms «des personnes qui ont réalisé avec succès un examen préliminaire» afin de garantir leur sortie de Gaza, même si ces personnes ne peuvent pas quitter le territoire assiégé.
«Bien qu’il ne soit actuellement pas possible de quitter Gaza, la situation peut changer à tout moment, a indiqué le ministre Miller. Grâce à cette augmentation du plafond, nous serons prêts à aider davantage de personnes en fonction de l’évolution de la situation. Notre priorité reste de maintenir les familles ensemble.»
Des informations continuent de faire état de Palestiniens qui paient des milliers de dollars pour réussir à gagner l'Égypte, sans garantie réelle quant à leur statut de réinstallation par la suite.
Des proches au Canada affirment avoir reçu des informations nébuleuses d'Ottawa quant à savoir si ceux qui ont payé pour traverser pouvaient toujours accéder au programme canadien.
Le programme pour la bande de Gaza implique des visas de séjour temporaire, tandis que le programme pour le Soudan concerne la résidence permanente.
L'opposition néo-démocrate a dénoncé le cafouillage dans ces deux programmes et a accusé le gouvernement libéral de ne pas avoir su tirer les leçons d'autres conflits, comme la prise de contrôle de l'Afghanistan par les talibans en août 2021.