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Ces systèmes comportent des dispositifs reliés électroniquement qui collectent, analysent, stockent et transmettent des informations via des plateformes centralisées.
Le service de renseignement du Canada prévient que les innovations technologiques adoptées par les municipalités pourraient être exploitées par des adversaires tels que le gouvernement chinois pour récolter des données sensibles, cibler les communautés de la diaspora et interférer dans les élections.
Un rapport récemment publié par le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) exhorte les décideurs et l'industrie technologique à envisager les mesures qui peuvent être prises pour faire face et atténuer la menace émergente pour la sécurité avant que les platesformes de «ville intelligente» ne soient largement adoptées.
Ces systèmes comportent des dispositifs reliés électroniquement qui collectent, analysent, stockent et transmettent des informations via des plateformes centralisées.
À leur tour, les municipalités peuvent utiliser l'intelligence artificielle pour contrôler efficacement les opérations et les services, leur permettant de changer les feux de circulation au moment optimal, de gérer la consommation d'énergie ou de suivre l'emplacement des vélos loués publiquement.
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L'inquiétude numéro un avec cette technologie est qu'elle «nécessite la sélection et la conservation d'une banque de données massive et traitée en continu qui pourrait être exploitée pour révéler des modèles de comportement individuel et sociétal».
«Ces préoccupations sont exacerbées par le manque de contrôle et de visibilité sur l'endroit où ces données sont stockées et qui y a accès», est-il écrit dans le rapport.
Le document du SCRS, préparé en 2021, n'a été communiqué que récemment à La Presse Canadienne en réponse à une demande d'accès à l'information déposée en octobre de la même année.
Bien que l'intégration des innovations technologiques et des données puisse rendre les processus plus efficaces, elle peut également introduire des risques pour la sécurité, prévient le SCRS.
«Les dispositifs de ville intelligente collectent d'énormes quantités de données personnelles, y compris des données biométriques et d'autres informations mettant en évidence les choix et les modèles de vie personnels», note l'organisation.
Les municipalités canadiennes peuvent accepter de leur plein gré des partenariats technologiques avec des entreprises étrangères qui permettent à des États hostiles ou non démocratiques d'accéder à la collecte de données, met en garde le SCRS.
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Les projets de villes intelligentes dans les pays occidentaux ont été repoussés en raison de problèmes de confidentialité, mais la Chine a «adopté le concept de tout cœur», offrant aux entreprises technologiques du pays un avantage concurrentiel, selon le rapport. L'avantage de l'intelligence artificielle de Pékin réside dans son accès aux mégadonnées, ses exigences de confidentialité laxistes et sa main-d'œuvre bon marché pour catégoriser les données et créer des algorithmes d'intelligence artificielle.
La Chine utilise ces nouvelles technologies pour soutenir «l'autoritarisme numérique», l'utilisation de technologies de pointe pour surveiller, réprimer et manipuler les populations nationales et étrangères, selon le SCRS.
Pendant ce temps, les réseaux de prochaine génération et la technologie interconnectée deviendront probablement profondément intégrés dans les infrastructures critiques municipales au cours de la prochaine décennie, augmentant la possibilité d'un accès «par la porte d'en arrière», indique le rapport. Une préoccupation majeure est qu'une seule violation pourrait rendre tous les appareils vulnérables aux interférences ou aux attaques.
«En d'autres mots, les données collectées par une application de partage de vélos pourraient théoriquement accroître l'accès à d'autres appareils connectés, tels que le réseau énergétique d'une ville, l'approvisionnement en eau ou la base de données de gestion des feux de circulation», est-il écrit.
«Ce type d'exposition aura de graves conséquences financières, sociales, de santé et de sécurité au Canada. Imaginez un scénario dans lequel une cyberattaque coordonnée détruirait les verrous de sécurité qui empêchent les explosions catastrophiques dans une installation pétrochimique, tout en contrôlant simultanément les feux de circulation pour empêcher la réponse d'urgence.»
«Différentes autorités ont compétence sur divers éléments de ce défi. Parmi celles-ci figurent les municipalités qui ouvrent la voie en termes de mise en œuvre et d'arrangements contractuels avec les fournisseurs de technologie», est-il écrit.