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Lorsque la mission de la NASA Artémis 1 décollera lundi, la Lune sera considérée comme une escale vers un voyage encore plus lointain.
La dernière fois que l’Humain s’est rendu sur la Lune, le satellite était une destination.
Mais, lorsque la mission de la NASA Artémis 1 décollera lundi, la Lune sera considérée comme une escale vers un voyage encore plus lointain.
«C’est vraiment pour apprendre comment on peut aller encore plus loin, lance Isabelle Tremblay, directrice à l’Agence spatiale canadienne. C’est vraiment pour apprendre comment nous rendre à la planète Mars.»
L’Agence spatiale canadienne apporte une grande contribution à la mission Artémis.
Artémis 1 est la première d’une série de vols visant à établir une station en orbite lunaire qui servira de tremplin aux prochaines aventures spatiales vers le système solaire. Cette mission vise notamment à déployer une dizaine de petits satellites scientifiques en orbite lunaire, de tester le nouveau système de lancement de la NASA et de vérifier les capacités du vaisseau Orion en vue d’Artémis 2.
C’est alors que les choses commenceront à être vraiment intéressantes. Artémis 2, dont le décollage est prévu pour le printemps 2024, sera la première mission habitée vers la Lune depuis Apollo 17, il y a un demi-siècle.
«Il y aura un Canada au sein de l’équipage. Ça, c’est certain», souligne Mme Tremblay.
Si Artémis 2 va se contenter d’orbiter autour de la Lune, la mission subséquente alunira. L’objectif de ces missions est d’aller au-delà du satellite terrestre pour assembler la station spatiale lunaire Gateway. Les futures expéditions vers Mars et même au-delà partiront de cet endroit.
La contribution canadienne y sera marquante puisque c’est là que sera déployée la troisième version du célèbre bras robotisé Canadarm3.
L’Agence spatiale canadienne explique sur son site que le Canadarm3 sera en fait doté de deux bras, chacun pouvant réparer l’autre. Ce système permettra d’assurer la maintenance, de réparer et d’inspecter la station Gateway, d’attraper les vaisseaux spatiaux envoyés à la station, de déplacer des modules de la station et d’aider les astronautes sortis dans l’espace.
«La conception du Canadarm3 lui permettra de fonctionner en toute autonomie. Il pourra toutefois être commandé depuis le sol par des contrôleurs de vol spécialisés en robotique au Canada ou par des astronautes dans la station Gateway lors de sorties dans l’espace», peut-on lire sur le site de l’Agence.
Ce genre de contribution explique pourquoi les scientifiques et astronautes canadiens jouent un rôle prééminent dans l’exploration spatiale, soutient Mme Tremblay.
«Nous disons toujours que nous boxons dans une catégorie supérieure.»
Le Canada a aussi participé à la conception et à la réalisation du nouveau télescope spatial James Webb.
Isabelle Tremblay, dit que les scientifiques canadiens sont à l’avant-plan des recherches sur le voyage spatial. Ils tentent notamment de trouver des moyens pour nourrir les astronautes ou pour s’assurer de les garder en bonne santé dans l’espace profond.
Artémis 1 devra demeurer dans l’espace pendant jusqu’à 42 jours. Il doit se placer en orbite autour de la Lune et puis revenir, un voyage de plus de deux millions de kilomètres.
«La Lune est la porte d’entrée pour se rendre sur Mars, avance Mme Tremblay. C’est sur la Lune que nous apprendrons à aller plus loin.»