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Une nouvelle convention collective a été approuvée par les employés syndiqués de l’usine d’Agropur à Granby.
Une nouvelle convention collective a été approuvée par les employés syndiqués de l’usine d’Agropur à Granby. Les travailleurs avaient déclenché la grève le 29 juin dernier.
L’entente a été acceptée à 73% par les syndiqués. L’employeur a retiré sa demande de changement d’horaires de travail qui était au cœur des revendications. Le retour progressif au travail débutera à compter du lundi 8 août.
En effet, l’enjeu principal du conflit portait sur la volonté de l’employeur de modifier les horaires de travail, selon la Centrale des syndicats démocratiques (CSD). Agropur aurait souhaité faire passer les quarts de travail de huit à 12 heures et faire commencer les journées de travail à des heures différentes selon le jour de la semaine.
«Ça été, oui un conflit, mais un conflit [qui se termine] gagnant-gagnant. On est satisfaits des recommandations qu’on a faites, a exprimé le président du syndicats des employés de l'usine, Daniel Chaput. C'est une belle victoire pour les syndiqués, mais c’est aussi une belle victoire pour l’employeur de nous voir retourner au travail».
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La question de l’horaire était particulièrement importante pour les employés avec des familles. Les nouvelles heures proposées par l’employeur auraient forcé certains travailleurs à être présents la majorité des fins de semaine.
«Ce conflit-là aurait pu durer encore un an ou deux ans […] Les gens voulaient se battre jusqu’au bout par rapport à ces demandes-là», a estimé le coordonnateur régional de la CSD, Bernard Cournoyer.
Les quelque 250 travailleurs de l’usine granbyenne ont déclenché la grève le 29 juin dernier. Ce conflit de travail a eu de graves conséquences au départ alors que des centaines de milliers de litres de lait avaient dû être jetés, faute de pouvoir l’utiliser à temps ou de trouver d’autres débouchés. Une situation qui a été régularisée par la suite.
Les salariés reprendront le travail à compter de lundi prochain de manière progressive, selon le protocole de retour au travail qu'ils ont également accepté, explique la direction.
«L'usine a été fermée pendant près de cinq semaines, donc il y a une opération de grand nettoyage pour s'assurer qu'on respecte les hauts standards de qualité et de salubrité auxquels sont habitués nos clients», précise le directeur, relations publiques et communications stratégiques, d'Agropur Coopérative, Guillaume Bérubé.
L'usine granbyenne devrait commencer à recevoir du lait dans la semaine du 15 août, ajoute-t-il.
La nouvelle convention collective viendra à échéance le 23 juillet 2026.
«C'est une entente à long terme et cela assure de la stabilité pour les prochaines années. Nous sommes très heureux d'être parvenus à une entente», spécifie M. Bérubé.
Ce retour au travail va permettre de continuer d'approvisionner les clients en fromages, d'éviter le gaspillage du lait et de relâcher la pression sur les producteurs de lait, ajoute-t-il.
«Bonne nouvelle ! Une entente négociée a été acceptée. Avec le retour au travail, nous pouvons espérer un retour rapide à la normale pour nos producteurs laitiers», souligne le ministre québécois de l'Agriculture, André Lamontagne, sur Twitter.
Bonne nouvelle ! Une entente négociée a été acceptée. Avec le retour au travail, nous pouvons espérer un retour rapide à la normale pour nos producteurs laitiers.https://t.co/mDlCHsGqG3
— André Lamontagne (@andrelamontagn2) August 3, 2022
Le président des Producteurs de lait du Québec, Daniel Gobeil, se dit «très soulagé» mercredi après-midi de la réouverture progressive de l'usine de Granby, qui traite environ 10 % du lait produit au Québec.
«C'est clair que l'usine ne sera pas à 100 %, mais quand même, avoir une usine additionnelle, ça va déjà aider à replacer le tout», souligne M. Gobeil.
Dans une lettre à l'attention des parties syndicales et patronales d'Agropur, le 22 juillet, M. Gobeil, avait affirmé `la nécessité d'avoir une capacité minimale de transformation à l'usine pour limiter les risques de gaspillage alimentaire', soulignant les «pertes économiques que subissent actuellement les producteurs en raison du conflit».
En entrevue avec La Presse Canadienne, mercredi, il ajoute que le gouvernement devait «reconnaître la transformation d'un produit périssable comme le nôtre comme service essentiel». Il dit être conscient qu'il faut négocier des conventions collectives, mais «fermer les usines, c'est très difficile pour un secteur comme le nôtre».
Avec les informations de Jean-François Poudrier, Noovo Info, et de la Presse canadienne.