Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

International

La Chine investira davantage dans son économie pour faire face aux tarifs de Trump

Les dirigeants ont convenu cette semaine d'«insister davantage sur la garantie et l'amélioration du bien-être de la population.

Source

La Presse canadienne
La Presse canadienne

Les dirigeants chinois se sont réunis cette semaine pour élaborer la politique économique de l'année à venir. Ils planifient entre autres d'augmenter les dépenses publiques et d'assouplir la politique monétaire de Pékin afin d'encourager davantage les investissements et la consommation au pays.

Les dirigeants du Parti communiste au pouvoir ont conclu jeudi leur Conférence centrale sur le travail économique, qui a duré deux jours, en gardant à l'esprit les menaces du président élu Donald Trump d'augmenter considérablement les droits de douane sur les importations en provenance de Chine lorsqu'il entrera en poste.

Les analystes estiment que les plans formulés lors de la Conférence -- et lors d'une réunion récente du Politburo de 24 membres -- semblent davantage être un récapitulatif de la politique actuelle, plutôt que de nouvelles initiatives ambitieuses.

La baisse des prix de l'immobilier et les pertes d'emplois qui ont eu lieu pendant la pandémie de COVID-19 ont découragé de nombreux Chinois de dépenser autant qu'ils l'auraient fait par le passé, s'ils en sont même capables.

Selon un compte-rendu de l'agence de presse officielle Xinhua, les dirigeants ont convenu cette semaine d'«insister davantage sur la garantie et l'amélioration du bien-être de la population, et de donner aux gens un sentiment croissant d'épanouissement, de bonheur et de sécurité».

Pour ce faire, des politiques ont été établis avec pour objectif d'empêcher les gens de retomber dans la pauvreté, de renforcer le système de santé et d'étendre les soins aux personnes âgées, indique l'agence. Cela pourrait également inclure des subventions aux familles pour les encourager à avoir plus d'enfants, maintenant que la population est en déclin.

Encourager les dépenses

Les dirigeants se sont aussi engagés à augmenter le déficit de la Chine, qui a longtemps été plafonné à 3 % de son produit intérieur brut (PIB), et à en faire davantage pour encourager les dépenses de consommation en alignant les augmentations de salaire au rythme de la croissance économique. Le gouvernement émettra davantage d'obligations à très long terme pour y parvenir, ont déclaré les médias d'État sans toutefois donner de montant précis.

Au niveau national, la Chine peut se permettre d'agir ainsi. Son niveau de dette nationale par rapport au PIB est d'environ 68 %, contre 250 % au Japon et 120 % aux États-Unis. Au niveau local, l'abondance de dettes reste un problème, de nombreux travailleurs chinois étant sous-payés -- d'autres n'ayant pas de salaire. Les gouvernements municipaux et régionaux se sont profondément endettés après avoir connu une chute des revenus en raison de la crise immobilière et de la pandémie. Les dépenses, elles, ont continué d'augmenter.

Les détails de toute augmentation des dépenses pourraient être dévoilés pendant la session législative nationale en mars, selon des analystes.

Plus tôt cette semaine, le Politburo a approuvé des plans visant à poursuivre des politiques monétaires `modérément accommodantes', plutôt que la posture prudente qui prévalait depuis dix ans.

La dernière fois que la Chine a adopté cette approche, c'était dans la période de 2008 à 2010. La banque centrale avait assoupli les conditions de crédit de manière dynamique comme antidote aux chocs de la crise financière mondiale, explique Tao Wang, du groupe bancaire UBS.

Rendre l'emprunt moins coûteux faciliterait le financement des achats de logements et d'autres investissements, car la banque centrale joue un rôle croissant dans le maintien de la stabilité des marchés et la stimulation de l'économie.

Les attentes de recul des taux d'intérêt ont fait grimper les prix des obligations. Mais dans l'ensemble, les investisseurs qui espéraient obtenir plus de détails sur les politiques prévues ont semblé déçus par le résultat des réunions de cette semaine. Vendredi, l'indice composé de la Bourse de Shanghai a chuté de 2,0 %, tandis que le Hang Seng de Hong Kong a plongé de 2,1 %.

Source

La Presse canadienne
La Presse canadienne