Début du contenu principal.
«Je vais lui répéter que c'est urgent qu'il dépose un plan pour sécuriser les frontières, pour éviter d'avoir des tarifs», a soutenu le premier ministre québécois.
Le premier ministre François Legault estime qu'il est «urgent» que son homologue du fédéral Justin Trudeau présente son plan pour renforcer la sécurité à la frontière canado-américaine, dans le contexte où le président désigné des États-Unis, Donald Trump, menace d'imposer des droits de douane sur les importations canadiennes.
À quelques heures d'une rencontre des premiers ministres qui doit justement porter sur les relations avec les États-Unis, M. Legault a souhaité lancer publiquement un message à M. Trudeau, mercredi matin à Québec.
«Je vais lui répéter que c'est urgent qu'il dépose un plan pour sécuriser les frontières, pour éviter d'avoir des tarifs», a soutenu le premier ministre québécois à son arrivée à la réunion du conseil des ministres.
«Ce plan-là doit être chiffré: combien d'argent il met, combien de personnes il ajoute. C'est urgent si on ne veut pas avoir de tarifs», a-t-il fait valoir.
M. Trump menace d'imposer des droits de douane de 25 % sur les importations canadiennes si le gouvernement Trudeau n'en fait pas plus pour sécuriser les frontières. À son avis, la frontière canado-américaine permet à trop de fentanyl et d'immigrants illégaux d'entrer aux États-Unis.
M. Legault a aussi rappelé qu'il a eu l'occasion de discuter avec M. Trump la fin de semaine dernière, en marge de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame, à Paris. À la lumière de cette rencontre, qui a duré une dizaine de minutes, il se dit `plus convaincu que jamais' de l'urgence de déposer un plan au sujet de la frontière.
Du côté d'Ottawa, le ministre de l'Approvisionnement et lieutenant politique des libéraux pour le Québec, Jean-Yves Duclos, a soutenu que «le plan est prêt» et que M. Trudeau le présentera aux premiers ministres des provinces et des territoires lors de la rencontre de mercredi après-midi.
Il n'a toutefois pas confirmé que ce plan sera chiffré, comme l'a réclamé M. Legault.
«On verra comment ça va se passer. M. Trudeau est le maître de son agenda, évidemment, et moi je m'attends à une réaction positive des premiers ministres des provinces et des territoires, parce qu'on fait tous partie de la même Équipe Canada», a-t-il mentionné en mêlée de presse à la Chambre des communes.
La rencontre de mercredi entre M. Trudeau et ses homologues sera la deuxième depuis que M. Trump a remporté l'élection présidentielle de novembre chez nos voisins du sud, et la première depuis que M. Trudeau et certains membres de son équipe ont été invités à souper à Mar-a-Lago, en Floride, avec M. Trump il y a près de deux semaines.
Depuis cet événement, les propos de M. Trump -- qui aurait suggéré que le Canada devienne le 51e État des États-Unis -- font beaucoup réagir.
Le président désigné en a rajouté une couche mardi, lorsqu'il a fait référence à M. Trudeau comme étant le gouverneur du «grand État du Canada» dans une publication sur son réseau social Truth.
Selon l'horaire officiel de M. Legault, la rencontre entre les premiers ministres doit avoir lieu virtuellement à 16h.
Avec des informations de Thomas Laberge à Québec et d'Émilie Bergeron à Ottawa.