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Wab Kinew et d'autres politiciens ont prévenu que l'impact sur l'économie canadienne serait grave.
Les agents de conservation du Manitoba participeront bientôt à la surveillance à la frontière américaine dans le cadre d'un plan visant à faire face aux menaces de tarifs sur les produits canadiens, a déclaré vendredi le premier ministre de la province, Wab Kinew.
Les agents de conservation qui travaillent déjà dans la partie sud de la province seront appelés à aider à informer la police et les autorités frontalières de ce qui se passe sur le terrain. Ils peuvent également aider les personnes dans des situations difficiles, a expliqué M. Kinew.
«Ils pourront intervenir dans une situation humanitaire, mais ils seront plus probablement des yeux et des oreilles supplémentaires pour signaler des choses à la GRC ou à l'Agence des services frontaliers du Canada», a indiqué le premier ministre Kinew aux journalistes.
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a menacé d'imposer des tarifs de 25 % sur toutes les importations en provenance du Canada et du Mexique à moins que les deux pays ne mettent fin aux passages illégaux à la frontière et n'empêchent les drogues illicites d'entrer aux États-Unis.
Wab Kinew et d'autres politiciens ont prévenu que l'impact sur l'économie canadienne serait grave.
Le gouvernement fédéral a promis de renforcer la sécurité aux frontières dans les semaines à venir. La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a également lancé l'idée d'une patrouille frontalière spéciale qui fonctionnerait comme une équipe de shérifs déjà existante chargée de l'arrestation des fugitifs.
Le premier ministre Kinew a ajouté qu'une réponse à la demande d'une frontière plus forte est nécessaire.
«L'idée est simplement d'avoir une présence plus importante dans la région (frontalière), étant donné que notre relation économique avec les États-Unis, qui est si importante, va dépendre de notre capacité à dire : «Vous savez quoi ? Nous sommes un partenaire de confiance en matière d'emplois. Nous sommes un partenaire de confiance en matière de lutte contre la drogue. Et nous sommes également un partenaire de confiance en matière de frontière.»»
L'opposition progressiste-conservatrice a remis en question le plan du gouvernement néo-démocrate et a déclaré que les agents de conservation ont déjà une lourde charge de travail.
«Nous devons voir les détails. Mais le fait demeure que nous n'avons pas assez d'agents de conservation ici au Manitoba pour gérer la charge de travail dans toute la province», a expliqué le député conservateur Greg Nesbitt.
Le syndicat qui représente les agents de conservation a indiqué qu'il était surpris par l'annonce et qu'il attendait plus d'informations.
«Nous savons que les agents de conservation sont déjà très sollicités, donc je pense qu'il sera difficile de fournir ce service en plus de ce qu'ils font déjà», a déclaré Kyle Ross, président du «Manitoba Government and General Employees Union».
La frontière entre le Manitoba et les États-Unis a été le théâtre de nombreux passages de migrants, notamment en janvier 2022, lorsqu'une famille de quatre personnes venue d'Inde est morte de froid en essayant de traverser la frontière à pied dans une tempête de neige.
Deux hommes, Steve Shand et Harshkumar Patel, ont été reconnus coupables de trafic d'êtres humains dans cette affaire le mois dernier et doivent être condamnés en mars. Lors de leur procès au Minnesota, il a été dit qu'ils faisaient partie d'une opération organisée qui avait pour objectif de faire venir des Indiens au Canada avec des visas d'étudiant, puis de les faire entrer aux États-Unis dans des zones éloignées des points de contrôle officiels.