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La députée solidaire de Mercier, Ruba Ghazal, a également participé à la manifestation, samedi, à Montréal.
Alors que l'Iran est secoué par une vague de révoltes entourant le port du voile, des manifestantes et manifestants ont marché samedi dans les rues de Montréal pour dénoncer les oppressions des autorités iraniennes contre les femmes.
Les paumes de mains peinturées en rouge, une vingtaine de femmes ont guidé la foule, tenant ensemble une bannière sur laquelle on pouvait lire «Non à la République islamique» dans les deux langues officielles du Canada.
Scandant des slogans en français, anglais et en perse, comme «Liberté et démocratie en Iran» et «Woman, life, freedom» («Femme, vie, liberté»), les participants ont marché de la place Émilie-Gamelin jusqu'à la Place du Canada. Les chants appelaient également le gouvernement canadien à sanctionner l'Iran afin de faire pression sur ses dirigeants.
Le mouvement collectif, orchestré autour du slogan«`Woman, life, freedom» («Femme, vie, liberté»), visait également à faire pression sur le gouvernement canadien en l'appelant à instaurer des sanctions contre le régime iranien actuel.
Aux yeux de Shima Shirkhodaei, consultante réglementée en immigration, il est primordial que la communauté internationale agisse rapidement et suspende tout accord avec les dirigeants de la République islamique.
«Je suis ici pour donner un message aux Français, aux Canadiens et à toute personne pour qui le droit humain est important. Nous, nous avons fait de notre mieux. Nous sommes un citoyen, une citoyenne ; nous avons seulement un vote et une voix. Mais quand on est ensemble, il faut demander au gouvernement de prendre des actions, c'est ça qu'on veut aujourd'hui», a-t-elle déclaré en entrevue.
Visiblement émotives, plusieurs femmes ont brandi des pancartes arborant des messages de liberté et de soutien à leurs sœurs iraniennes.
«On marche aujourd'hui pour la paix, pour le droit humain, pour le droit de la femme de choisir, peu importe c'est quoi son choix. Pour l'égalité des femmes et des hommes [...], pour la base des droits», a souligné une manifestante d'origine iranienne, qui a préféré taire son nom.
Une porte-parole du mouvement a également dénoncé lors d'une allocution les violences perpétrées par la République islamique, «qui tyrannise l'Iran, son peuple et ses femmes». Elle a également souligné que ce qu'elle considère comme l'inaction du Canada n'était «pas acceptable».
«L'heure est venue d'abolir ce régime», a affirmé en anglais une autre bénévole de la marche lors du rassemblement à la Place du Canada.
La députée solidaire de Mercier, Ruba Ghazal, a également participé à la manifestation, samedi, à Montréal.
La député de Québec solidaire pendant la marche à Montréal. | Crédit photo: Québec solidaire
«Aujourd’hui je marche en solidarité avec les femmes iraniennes.J’espère également pouvoir compter sur mes collègues députées pour envoyer un message clair aux Iraniennes: nous sommes avec vous!» a-t-elle écrit sur Twitter.
Aussi, la députée solidaire de Sherbrooke, Christine Labrie, a pris part à la marche en solidarité avec les femmes iraniennes, samedi à Sherbrooke.
Les solidaires @RubaGhazalQS et @Christine_QS prendront part à différentes marches en solidarité avec les femmes iraniennes ce samedi 22 octobre à Montréal et à Sherbrooke.
— Québec solidaire (@QuebecSolidaire) October 21, 2022
À Sherbrooke: 14h, Coin King et Jacques-Cartier
À Montréal: 14h30, Place Émilie-Gamelin#PolQc pic.twitter.com/MT4xok67jq
Le gouvernement fédéral a imposé au début du mois des sanctions contre 25 personnes et 9 entités iraniennes pour leur rôle dans la mise en œuvre des mesures répressives, la violation des droits de la personne et la diffusion de propagande et de désinformation du régime iranien. Dix jours plus tard, 17 personnalités et 3 entités ont été ajoutées à la liste.
Cette marche s'inscrit dans un contexte des montées de la violence envers les femmes iraniennes ainsi que du meurtre de Mahsa Amini, une jeune femme morte aux mains de la police des mœurs iranienne après avoir été arrêtée pour le port incorrect de son voile le 16 septembre dernier.
Tout au long de la marche, les participants ont scandé le nom de Mahsa, considérée par certains comme l'un des visages de la révolte féministe iranienne actuelle.
Avec les informations de Jennifer Gravel pour Noovo Info.