Début du contenu principal.
Un petit groupe de députés libéraux et conservateurs se trouve en Israël dans le cadre d'un voyage bipartisan visant à témoigner de leur solidarité avec le pays.
Un petit groupe de députés libéraux et conservateurs se trouve en Israël dans le cadre d'un voyage bipartisan visant à témoigner de leur solidarité avec le pays, alors qu’il tente de se remettre d'une horrible attaque du Hamas et fait l’objet d’une surveillance étroite pour les décès de civils survenus dans la bande de Gaza.
«Israël n'est définitivement plus le même qu'avant les attaques terroristes», a commenté le député libéral du Québec, Anthony Housefather, en entrevue depuis Jérusalem.
«J'ai pensé qu'il était important que je vienne pour mieux comprendre et être en mesure d'expliquer à mes collègues le point de vue israélien sur ce qui s'est passé le 7 octobre et sur la guerre avec le Hamas», a-t-il poursuivi.
Le groupe a commencé son voyage lundi en rencontrant des survivants de l'attentat du 7 octobre, au cours duquel des militants du Hamas ont tué environ 1200 personnes en Israël et pris en otage quelque 240 personnes.
M. Housefather a indiqué qu'avant de rentrer chez eux mercredi soir, ses collègues députés rencontreront également les coprésidents du groupe d'amitié parlementaire Canada-Israël et certains représentants du gouvernement. Ils se rendront probablement aussi dans les régions touchées par les attentats du 7 octobre.
Le voyage a été organisé par une coalition informelle de fédérations juives à travers le Canada, qui a envoyé 43 autres personnes pour participer au voyage aux côtés des cinq députés.
La cheffe adjointe du Parti conservateur, Melissa Lantsman, a publié une photo d'elle en Israël aux côtés de ses collègues députés Michelle Rempel Garner et Marty Morantz.
Mme Lantsman a indiqué sur les réseaux sociaux que les députés étaient là pour témoigner `et pour exprimer (leur) solidarité avec le peuple israélien'. Aucun des conservateurs n'a répondu à une demande d'entrevue, mais le porte-parole du caucus, Sebastian Skamski, a fait écho à la déclaration de Mme Lantsman.
«Les attaques terroristes commises par le Hamas représentent la pire attaque contre les Juifs depuis l'Holocauste et le Canada doit continuer à soutenir Israël et le peuple juif», a-t-il écrit.
Après les attentats du 7 octobre, Israël a déclaré la guerre au Hamas. L'État hébreu a entamé une campagne de frappes aériennes et coupé les vivres, le carburant, l'eau et les approvisionnements à Gaza, où vivent 2,3 millions de Palestiniens.
Les autorités de santé du territoire affirment que plus de 12 700 personnes ont été tuées dans la riposte jusqu'à présent, dont deux tiers de femmes et d'enfants. Deux mille sept cents autres personnes sont portées disparues.,
L'Organisation des Nations unies (ONU) signale qu'un plus grand nombre de ses travailleurs humanitaires ont été tués au cours de ce conflit de six semaines que dans toute autre guerre. L'ONU affirme qu'Israël viole le droit humanitaire.
M. Housefather a souligné les souffrances des civils à Gaza, mais il a ajouté que les Canadiens ne réalisent peut-être pas à quel point les Israéliens continuent de composer avec les conséquences des attaques qui ont déclenché la guerre.
Des milliers de personnes ont été déplacées des communautés proches des frontières israéliennes, les sirènes d'alerte aérienne retentissent en permanence et de nombreuses écoles sont fermées. Les universités ont reporté la rentrée universitaire d'automne à la fin du mois de décembre, car l'armée israélienne a fait appel à un grand nombre de jeunes.
Le député libéral a mentionné que les hôtels du pays étaient déserts et que les gens étaient à bout de nerfs.
Le Hamas a attaqué de nombreuses communautés agricoles collectives, connues sous le nom de kibboutz. M. Housefather a expliqué que ces lieux abritent généralement des personnes de gauche qui critiquent violemment le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
Même les personnes de cette appartenance politique ont tendance à être «solidaires» de la position du gouvernement sur la guerre, affirme l'élu qui représente la circonscription de Mont-Royal, à Montréal.
«Je ne vois personne dans la société israélienne, que ce soit au centre, à gauche ou à droite, qui appelle à cesser les hostilités tant que le Hamas n'aura pas été éradiqué à Gaza, a déclaré M. Housefather. Je pense que l'éradication du Hamas est une condition préalable à l'examen d'une solution à deux États.»
Selon lui, l'idée d'un cessez-le-feu est «totalement absurde» pour les Israéliens.
Le gouvernement libéral a reçu des appels de députés de différents partis, y compris le sien, pour que le Canada suive l'exemple de la France et de l'Irlande en demandant l'arrêt des combats. Israël a fait valoir que de telles pauses ne feraient que permettre au Hamas de se réarmer et de tuer davantage d'Israéliens.
«Entendre aujourd'hui des gens qui ont survécu à l'attaque du kibboutz et des personnes dont les enfants ont été assassinés au kibboutz a été une première étape importante pour mieux comprendre la situation du point de vue de l'Israélien moyen», a soutenu M. Housefather.
«Ils disent: "Oui, nous nous soucions des gens qui sont tués; nous ne voulons pas que des civils soient tués à Gaza. Nous sommes profondément peinés par la mort de toute personne qui n'est pas un terroriste''. Mais ce qu'ils disent est: ''si nous ne détruisons pas les terroristes, ils nous tueront demain''. C'est la leçon qu'ils ont tirée du 7 octobre.»
M. Housefather a indiqué que son groupe rencontrerait des Arabes israéliens, mais qu'il n'était pas prévu de rencontrer des Palestiniens. La raison en est qu'il n'y a pas d'accès à la Cisjordanie ou à la bande de Gaza, et qu'il n'est pas sécuritaire de pénétrer dans ces territoires.
Il n'y a pas de responsables palestiniens à Jérusalem que les députés pourraient rencontrer, a précisé le député.
Pendant ce temps, Affaires mondiales Canada (AMC) a mentionné que 90 Canadiens, résidents permanents et membres de leur famille admissibles ont pu quitter la bande de Gaza par le poste frontalier de Rafah vers l'Égypte, au cours de la dernière fin de semaine.
Ce qui porte le nombre total de personnes liées Canada ayant pu quitter Gaza à plus de 450, selon la dernière mise à jour du ministère, lundi après-midi.
Une liste quotidienne de l'Autorité générale pour les passages et les frontières de Gaza, qui comprend les noms des ressortissants étrangers autorisés à faire le voyage, incluait dimanche 135 personnes ayant des liens avec le Canada.
AMC a continué de signaler, lundi, qu'à sa connaissance, un seul Canadien était porté disparu.
Washington laisse entendre que des Canadiens font partie des otages du Hamas, ce qu'Ottawa n'a pas confirmé.
Vendredi dernier, la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, et le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, se sont entretenus au sujet du conflit. Selon le bureau de Mme Joly, les deux représentants ont discuté de la nécessité d'assurer «la libération des otages, y compris des citoyens américains et canadiens».
AMC a déclaré le 10 novembre qu'il avait déployé un émissaire pour obtenir la libération des otages canadiens à l'étranger, y compris au Moyen-Orient.
Toutefois, Mme Joly a affirmé que son ministère ne confirmerait pas si des Canadiens figurent parmi les otages, car cela pourrait compliquer les opérations de sauvetage.
De violents combats ont éclaté lundi autour de l'hôpital indonésien dans le nord de Gaza, qui accueille des milliers de patients et de personnes déplacées depuis des semaines.
Ces combats surviennent au lendemain de l'évacuation par l'Organisation mondiale de la santé de 31 bébés prématurés de l'hôpital Shifa de la ville de Gaza, le plus grand du territoire. Ces poupons étaient parmi plus de 250 patients gravement malades ou blessés, s'y trouvant coincés quelques jours après l'entrée des forces israéliennes dans l'enceinte de l'hôpital.
Israël affirme que le Hamas utilise les civils et les hôpitaux comme boucliers, tandis que ses détracteurs affirment que le siège et les bombardements aériens incessants d'Israël constituent une punition collective à l'encontre des Palestiniens.
Avec l'Associated Press