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Danièle Sauvageau sera la directrice générale de l'équipe de Montréal dans la nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin.
Dans toutes sortes de rôles, Danièle Sauvageau a consacré de nombreuses heures de sa vie au hockey, et plus particulièrement au hockey féminin. Mais de là à occuper un poste à temps plein avec une équipe en particulier, ça n'était encore jamais arrivé. C'est chose faite.
Quelque 72 heures après l'annonce que Montréal sera l'une des six villes fondatrices de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), Sauvageau a été nommée au poste de directrice-générale de cette formation.
Les dirigeants de la LPHF ont confirmé la nouvelle dans un communiqué de presse, tôt vendredi.
«Je n'ai jamais été reliée à une équipe à temps plein. Ça n'est jamais arrivé dans ma carrière, même junior. J'ai été à temps plein au service de police», a fait remarquer Sauvageau en visioconférence.
«Maintenant, de pouvoir bâtir sur une base quotidienne, et les moyens nous ont été donnés pour bâtir (l'équipe). Que ce soit le budget et engager beaucoup plus de monde que j'ai jamais vu autour d'une équipe de hockey féminin, autre que l'équipe canadienne. Et même là. Je pense que lorsque j'y étais, c'étaient à peu près les mêmes budgets. C'est énorme le beau cadeau qu'on nous offre aujourd'hui», a-t-elle ajouté.
Sauvageau a également admis avoir ressenti une certaine fébrilité, dernièrement.
«J'avais hâte qu'on annonce la ville, la ligue», a avoué Sauvageau, qui s'est dite fière et privilégiée d'avoir été nommée. «J'avais hâte qu'on annonce les directeurs généraux et directrices générales. Maintenant, il va y avoir une série d'annonces. J'ai bien hâte, surtout, au premier match.»
«Présentement, ce que j'ai en tête, c'est de voir l'officiel laisser tomber la rondelle au centre de la patinoire pour notre premier match.»
Sauvageau fait partie des six dirigeantsque la LPHF a présentés aux médias, à tour de rôle vendredi, dans le cadre d'une visioconférence.
Des cinq autres, trois sont des femmes, soit Gina Kingsbury, Danielle Marmer et Natalie Darwitz qui occuperont cette fonction avec les formations de Toronto, Boston et du Minnesota, respectivement.
Les deux hommes sont Pascal Daoust, qui sera à la tête de la formation de New York, et Michael Hirshfeld, qui dirigera la troisième équipe canadienne, à Ottawa.
Daoust a côtoyé Sauvageau à l'Université de Montréal en plus d'occuper le poste de directeur général des Foreurs de Val-d'Or, dans la LHJMQ, entre 2016 et 2023.
Par ailleurs, Kingsbury a abandonné ses fonctions de vice-présidente des opérations hockey au sein de Hockey Canada pour occuper le poste à Toronto.
Depuis 13h vendredi et jusqu'au 10 septembre, lesdirecteurs générauxont l'opportunité d'embaucher trois joueuses autonomes.
Évidemment, à Montréal, on peut facilement imaginer voir l'attaquante Marie-Philip Poulin et la gardienne de but Ann-Renée Desbiens se joindre à l'équipe.
Questionnée sur la possibilité qu'il y ait une surenchère, notamment pour Poulin, Sauvageau s'est contentée de dire qu'elle était confiante, sans aller plus loin.
Par ailleurs, elle s'est avancée un peu plus, mais à peine, au sujet du posted'entraîneur-chef,admettant qu'elle avait conclu une entente verbale avecun candidat.
Si Sauvageau était au comble du bonheur à la suite de sa nomination, le hasard n'a toutefois pas joué en sa faveur lors du tirage au sort en vue du repêchage inaugural du circuit, le 18 septembre.
La formation montréalaise aura en effet le sixième et dernier choix de la ronde initiale, immédiatement après Ottawa, a confirmé la LPHF.
Le repêchage comptera 15 rondes et fonctionnera en mode serpentin, ce qui signifie que Montréal aura le premier choix en deuxième ronde. Ce processus sera répété lors des rondes subséquentes.
Minnesota a remporté ce tirage au sort, et Toronto détiendra le deuxième choix.
La nouvelle de l'embauche de Sauvageau n'est pas étonnante quand on connaît le parcours de cette pionnière du hockey féminin au Québec et au Canada.
Originaire de Deux-Montagnes, Sauvageau a entre autres mené l'équipe nationale féminine du Canada à sa toute première médaille d'or olympique, en 2002, à Salt Lake City.
Elle a aussi été la première femme à occuper un poste derrière le banc d'une équipe de la LHJMQ et de la Ligue canadienne de hockey, et a été la fondatrice du programme de hockey féminin à l'Université de Montréal.
En 2019, elle a lancé le Centre 21.02 à l'Auditorium de Verdun, le seul centre de haute performance en hockey reconnu par Hockey Québec.
Sauvageau quittera ses fonctions de gestionnaire du Centre 21.02, qui sera le lieu d'entraînement de la formation montréalaise et qui, peut-on présumer, sera aussi le théâtre de quelques-uns des 12 matchs locaux de l'équipe à compter de janvier.
Le Centre 21.02 avait d'ailleurs été créé avec l'espoir qu'une équipe professionnelle de hockey féminin voit le jour à Montréal.
«C'est une chose de créer un centre, d'avoir l'environnement professionnel nécessaire pour ces joueuses de pouvoir s'entraîner quotidiennement. Mais des joueuses de hockey doivent aussi jouer», a fait remarquer Sauvageau.
Par ailleurs, son rôle et sa relation avec les Carabins de l'Université de Montréal ne changeront pas, a-t-elle noté.