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«On va suivre la situation de près et on va être ravi de reconsidérer le tout si cette situation devait s'améliorer».
Les Québécois ne pourront pas retirer leur masque pour un bon moment encore.
La santé publique a recommandé au gouvernement le port du masque dans les endroits publics et les transports en commun jusqu’à la mi-mai, a confirmé le directeur national de santé publique par intérim du Québec, le Dr Luc Boileau lors d'un point de presse jeudi.
«On va suivre la situation de près et on va être ravi de reconsidérer le tout si cette situation devait s'améliorer», a expliqué le Dr Boileau.
Crédit photo | Noovo Info
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a confirmé que Québec allait suivre la recommandation de la santé publique.
«Cette décision repose sur une approche de prudence, considérant la situation épidémiologique qui prévaut toujours et les incertitudes quant à son évolution, notamment en raison du long congé de Pâques qui vient de se terminer, et qui rend pour l'instant les données à venir difficiles à prévoir», a fait savoir le gouvernement.
C'est la deuxième fois que les autorités repoussent la date en ce qui concerne le port du masque obligatoire.
«Les données nous montrent que la transmission du virus pourrait avoir commencé à ralentir. Peut-être qu'on aurait déjà atteint un certain plateau de la transmission», a dit M. Boileau.
Point de presse du Dr. Boileau: le nombre de «nouvelles hospitalisations» va se stabiliser dans les 2 prochaines semaines, mais la santé publique recommande au gouv. de maintenir la consigne du port du masque dans les endroits publiques jusqu'à la mi-mai. #COVID19 #noovoinfo
— Simon Bourassa (@Simon_Bourassa) April 21, 2022
M. Boileau a aussi confirmé une certaine stabilisation du côté des nouvelles hospitalisations. «On a une progression qui est moins rapide qu’il y a deux semaines et c’est aussi remarquable chez le personnel hospitalier», a-t-il mentionné.
«Il y a moins de délestage […] qu’en janvier. La majorité des 2400 personnes hospitalisées présentement sont là en raison d’un diagnostic secondaire à la COVID-19. Elles sont là pour autre chose. Moins de 5 % de toutes les personnes hospitalisées ont besoin des soins intensifs», a expliqué Dre Lucie Opatrny.
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Les propos de M. Boileau font écho aux projections de l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) qui prévoit que les hospitalisations liées à la COVID-19 diminueront au cours des deux prochaines semaines, pour s'établir à environ 200 par jour.
Par ailleiurs, le Dr Boileau s'est montré rassurant en ce qui concerne le (méconnu) variant XE. Il a confirmé qu'il s'agit d'une combinaison des variants BA.1 et du BA.2
«Nous ne sommes pas inquiets d’un variant qui va venir nous défaire le portrait pour l’instant», a-t-il ajouté. Le variant BA.2 demeure la souche dominante au Québec.
Sur la base des avis d’experts, la santé publique recommande désormais que les personnes immunosupprimées qui présentent des symptômes de COVID-19 s’isolent pour une période de 10 jours au lieu de 21.
Le nouveau médicament Evusheld va devenir disponible sous peu et va permettre aux personnes immunosupprimées de bénéficier d’une thérapie préventive face au virus.
La santé publique a par ailleurs observé que le regain de la situation grippale s'est accentué dans les derniers jours. La progression de la transmission du virus de l'influenza aura un effet sur les urgences, a rappelé le Dr Boileau.
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«Il est inhabituel d’avoir une saison grippale en avril», avait expliqué Luc Boileau la semaine dernière. Ce dernier avait assuré que les effets se font ressentir dans les hôpitaux.
Avec des informations de La Presse canadienne