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Comme il s'agirait de la pointe de l'iceberg, patron et syndicat lancent une vaste campagne de sensibilisation.
Le personnel du CHU de Québec aurait été victime d'au moins 367 événements de violence de la part d'usagers entre avril 2023 et mars 2024. Comme ces chiffres représenteraient «qu'une fraction des événements qui se produisent réellement», la direction du CHU de Québec-Université Laval et le Syndicat interprofessionnel du CHU de Québec s'unissent pour dire: «Ici, la violence n'a pas sa place».
«On vit beaucoup de violence verbale, des insultes, des injures, c’est la plus grosse violence qu’on vit. On est confronté aussi à des menaces de mort», dénonce l'infirmière clinicienne Myriane Léard.
Voyez le reportage de Marie-Julie Couturier dans la vidéo ci-haut.
«[La campagne de sensibilisation] répond à une réalité préoccupante: les manifestations de violence, qu’elles soient psychologiques, physiques ou sexuelles, augmentent dans les milieux de soins du CHU. Celles-ci doivent être dénoncées et ne peuvent en aucun cas être tolérées, minimisées ou banalisées, quels que soient les motifs invoqués», explique-t-on dans un communiqué.
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L'idée du CHU de Québec et du Syndicat interprofessionnel est donc de sensibiliser les usagers face à la violence et d'encourager les intervenants de la santé à la dénoncer.
«On n’a pas beaucoup de travailleurs dans le réseau de la santé et on veut en prendre soin».
«La violence n’aide pas à combattre la maladie, soutient Danielle Goulet, présidente-directrice générale du CHU de Québec-Université Laval. Au CHU, notre engagement à garantir un environnement de travail et de soins sain et sécuritaire pour tous est sans équivoque.»
«Nous sommes heureuses que le mécanisme de protection des professionnelles en soins soit élargi, que celles-ci puissent dénoncer, être accompagnées et protégées lorsque des événements violents surviennent», ajoute Nancy Hogan, présidente du Syndicat interprofessionnel du CHU de Québec.