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Économie

Annuler des voyages scolaires aux États-Unis? Bernard Drainville invite à la réflexion

«Je trouve ça normal que, dans le contexte actuel, on se pose la question.»

Caroline Plante
Caroline Plante / La Presse canadienne

Les écoles doivent réfléchir à la possibilité d'annuler leurs voyages aux États-Unis, estime Bernard Drainville.

Le ministre de l'Éducation a émis cette opinion, mercredi, alors que les relations canado-américaines sont plus que tendues en raison des menaces tarifaires de Donald Trump.

Au moins une école en Estrie a décidé d'annuler le voyage de ses élèves de 4e secondaire à New York, après discussion avec les parents.

À chaque année, plusieurs écoles prévoient des voyages à Boston, à Washington ou à New York. Interrogé mercredi à savoir s'il recommandait à toutes les écoles de se faire la même réflexion, M. Drainville a répondu par l'affirmative.

«Je trouve ça normal que, dans le contexte actuel, on se pose la question: "Est-ce que c'est une bonne idée de faire un voyage aux États-Unis?"», a-t-il affirmé en mêlée de presse à l'Assemblée nationale.

«Laissons les directions d'écoles, les parents, discuter de ça et prendre cette décision-là ensemble. (...) Mais se questionner et considérer la possibilité de ne pas y aller, je trouve ça normal», a-t-il ajouté.

Le ministre est allé plus loin, en laissant entendre que les écoles du Québec devraient en ce moment privilégier les destinations québécoises. «Les écoles devraient le considérer très sérieusement», selon lui.

M. Drainville encourage par ailleurs les enseignants à aborder la question du refroidissement des relations Canada-États-Unis, notamment dans les cours «Monde contemporain» ou «Culture et citoyenneté québécoise».

«Les enfants se posent des questions présentement. Ils sont très allumés sur ce qu'il se passe, et ils voient bien qu'on vit quelque chose d'exceptionnel. Alors que les enseignants aient un dialogue là-dessus, moi je trouverais ça sain et normal.»

De l'avis du ministre, les écoles doivent également «considérer» le boycottage de produits américains comme les aliments et le matériel scolaire. Il n'est toutefois pas question pour le moment d'envoyer une directive qui serait contraignante, a-t-il laissé savoir.

«On est tous au front. On doit tous faire notre part. Si les écoles, les centres de services scolaires peuvent faire leur part, je pense que ce serait encore une fois un très bon questionnement», a-t-il déclaré.

Caroline Plante
Caroline Plante / La Presse canadienne