Début du contenu principal.
Quelle serait la meilleure école pour votre enfant ou votre adolescent?
Quelle serait la meilleure école pour votre enfant ou votre adolescent? Voilà une question et un débat qui traversent le temps, les réformes et même les mandats ministériels.
Souvent, on se sent obligé d’être pour ou contre et de devoir prendre position pour une ou l’autre. Pourtant, ça ne devrait pas être l’enjeu, car les deux ont certainement une place dans notre système éducationnel.
Personnellement, je ne suis ni une pro du système public ni une pro de l’école privée. Mes deux enfants ont fréquenté les deux à des moments différents de leur scolarité respective. J’ai dû à certains moments faire des ajustements et revoir certaines décisions. Ce qui est normal puisque nos enfants sont en constante évolution.
J’ai toujours prôné que la meilleure école serait un mélange des écoles publiques, privées et alternatives. Si nous pouvions les mettre toutes les trois dans un malaxeur, nous pourrions enfin obtenir l’école idéale et parfaite.
Toutefois, quand on y pense bien, même cette école parfaite pourrait ne pas correspondre au profil de certains élèves pour diverses raisons. Je ne le répéterai jamais assez, le pire réflexe en éducation serait de vouloir uniformiser tout pour tous les élèves à toutes occasions.
C’est donc pour cela que je préfère davantage avancer que l’école parfaite est l’école qui correspond au profil de votre jeune, à son style d’apprenant et à sa réalité académique. Les enjeux psychologiques et sociaux sont aussi à être considérés avant de prendre une décision.
Insister et ne jurer que pour le privé devient parfois un cadeau empoisonné pour le jeune qui peut en venir à détester son parcours académique, principalement parce que l’école choisie n’est pas adéquate et ne correspond pas à son profil.
Quand l’école fréquentée par le jeune est le choix ultime des parents, c’est de très mauvais augure.
Saviez-vous que dans certaines écoles les plus performantes et les plus convoitées, celles-ci ont un haut tôt de suicide chez leur jeune clientèle?
Il est primordial de faire en sorte que le jeune ait son mot à dire dans l’école qu’il veut fréquenter lorsqu’on parle du secondaire. Cinq années dans une école choisie uniquement par les parents ou juste parce que les amis vont la fréquenter peuvent s’avérer très longues. Trop d’élèves se voient contraints à côtoyer d’autres étudiants dans une école qui ne les intéresse pas et qui ne leur ressemble en aucun point.
Au primaire, il y a lieu aussi de s’assurer que l’école conviendra à votre enfant.
Saviez-vous que dans certains examens d’admission au secondaire, certains élèves vont carrément faire exprès d’échouer leur test d’admission ou vont même jusqu’à inscrire «Je ne veux pas venir à cette école»?
La pression mise sur de nombreux élèves demeure un grave problème qui persiste d’année en année. Toujours pavée de bonnes intentions par des parents qui veulent le mieux pour leur progéniture, cette façon de faire est davantage malsaine que constructive.
Dans les faits, les parents veulent voir leurs enfants s’épanouir, apprendre en vivant des réussites, construire un réseau social sain auquel il trouvera sa place et développer leur personnalité à travers le vécu de leurs propres expériences.
Tout cela peut se faire tant au public qu’au privé. L’important est que l’école choisie réponde au développement tant académique que psychologique de l’élève selon ses réalités académiques.
Aucun élève ne veut être au premier rang de l’anxiété de performance ni être invité au bal du sabotage de l’estime de soi.
Je suis toujours étonnée de voir que plusieurs parents n’ont pas prévu de plan B si jamais l’enfant n’était pas admis au privé. Comme si pour eux, la fréquentation de l’école du quartier était impensable. Plusieurs ont visité des écoles convoitées, mais jamais leur école de quartier au sein de laquelle ils pourraient découvrir des programmes et un personnel autant qualifié, engagé et expérimenté.
Les écoles publiques ont rehaussé davantage leurs offres de programmes spécialisés et à vocations particulières. Vous pourriez être grandement surpris de constater quel beau milieu peut offrir votre école de quartier.
Si votre plan B est d’avoir dit à votre jeune que si elle ou il ne réussissait pas l’examen d’admission, il ou elle devra aller avec les p’tits truands ou drogués du quartier à la polyvalente du coin (oui j’entends cela presque tous les ans), de grâce, changez votre discours.
Des truands et des drogués, il y en a dans les deux profils d’établissements.
Ce que votre jeune doit vivre, c’est votre appui et votre collaboration, peu importe l’école qu’il fréquentera.