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La compagnie Loblaw a récemment pris la décision de cesser d'offrir un 50 % de rabais sur certains produits dont la date de péremption était sur le point d'être dépassée, une décision qui a fait sourciller Sylvain Charlebois, expert en agroalimentaire.
La compagnie Loblaw a récemment pris la décision de cesser d'offrir un 50 % de rabais sur certains produits dont la date de péremption était sur le point d'être dépassée, une décision qui a fait sourciller Sylvain Charlebois, expert en agroalimentaire.
En entrevue au segment «Ça compte» du Noovo Info 22 avec Michel Bherer, M. Charlebois explique que la politique de Loblaw ne disparait pas complètement, mais que le rabais passera de 50 % à 30 % «pour faire la même chose que la compétition».
«Au Québec, on parle essentiellement des magasins Maxi et Provigo», souligne Sylvain Charlebois.
D'abord déçu par cette décision, Sylvain Charlebois s'est dit ensuite inquiet.
«Est-ce qu'on est en train d'offrir les mêmes rabais à tout le monde? Comme consommateur on souhaite que les épiciers nous offrent les meilleurs rabais possibles, on s'attend à de la créativité, pas seulement de la copie. Et c'est un peu ça qui semble se passer...», affirme-t-il.
M. Charlebois espère d'ailleurs que le Bureau de la concurrence enquêtera sur ce phénomène.
La clientèle des épiceries de Loblaw pouvait régulièrement remarquer un rabais de 50 % offert sur les produits qui étaient sur le point d'être «passé date».
«On les remarquait souvent dans "le frais" à l'épicerie», souligne M. Charlebois qui ajoute que ce rabais était une bonne façon d'économiser.
«Parfois, il y a des pièces de viande à 50 dollars. Économiser 50 % sur 50 dollars c'est beaucoup d'argent. Beaucoup de gens misaient sur ces rabais pour sauver de l'argent le plus possible», est d'avis l'expert en agroalimentaire.
Ce type de rabais a été essentiellement mis en place pour contrer le gaspillage alimentaire. Outre les rabais en magasin, les gens peuvent aussi utiliser des applications en ligne pour sauvegarder des aliments «à rabais» et les récupérer en ligne.
La fin du 50 % signifie-t-elle une hausse possible du gaspillage alimentaire ? Sylvain Charlebois ne croit pas.
«Je ne pense pas qu'il va y avoir plus de gaspillage alimentaire, mais il va avoir certainement une diminution d'opportunités pour vous et moi de sauver de l'argent en épicerie», conclut-il.
Voyez l'intervention complète de Sylvain Charlebois, expert en agroalimentaire, dans la vidéo plus haut.