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La jeune femme de 21 ans dit que Bleau et l’autre copropriétaire du triplex où elle habitait à Laval ont prétexté devoir inspecter le plancher de la salle de bain de son logement en son absence. C’est là que pourrait avoir été installée une caméra, selon son témoignage livré à Noovo Info sous le couvert de l’anonymat, pour protéger son identité.
La jeune adulte et sa meilleure amie de 19 ans auraient toutes deux été filmées par l’entremise de ce subterfuge, selon son témoignage.
La victime alléguée dit qu'elle n'avait pas de contact avec le pompier Bleau, qui est propriétaire occupant. Elle était plutôt en contact avec son partenaire.
Les policiers de Laval l’ont réveillée vers 22h, le 8 janvier dernier, pour lui annoncer qu’ils avaient trouvé des vidéos et des photos d’elle.
«Les policiers m’ont appelée et m'ont dit qu’ils ont trouvé plusieurs vidéos, photos de moi», a-t-elle confié à Noovo Info. «Je pensais que j’allais faire un malaise, mon cœur a commencé à palpiter.»
Ce serait avec son cas que l’enquête a débuté, le 21 décembre dernier. Les policiers ont mené des perquisitions à la résidence de Bleau quelques jours plus tard. Selon les policiers, il aurait installé au moins une caméra dans un logement d'un immeuble, dont il est le co-propriétaire.
La jeune femme, présumée victime, ressent «de la colère, de la frustration». «Je me suis fait trahir», regrette-t-elle. «On est entré dans mon intimité.»
Arrêté jeudi par le Service de police de Laval (SPL), Bleau, 38 ans, a été relevé de ses fonctions sans solde par le SIM. «Le SIM collabore avec les autorités policières» dans ce dossier, a écrit le porte-parole Guy Lapointe dans un échange avec Noovo Info.
Jeudi, le SPL a également perquisitionné la caserne où travaillait l'accusé, car ce dernier est soupçonné d'avoir installé des caméras pour filmer des collègues féminines à leur insu.
Détenu, ce pompier a comparu jeudi au palais de justice de Laval et doit revenir en cour vendredi. Il fait face à 10 chefs d’accusation, dont plusieurs de voyeurisme et un de trafic de méthamphétamines.
Les faits allégués remontent jusqu’en juillet 2023. Une ordonnance de non-publication protégeant l'identité des présumées victimes est en vigueur.
L'enquête policière a débuté le 21 décembre 2024. Les policiers ont mené des perquisitions à sa résidence quelques jours plus tard.
Bien que seulement huit présumées victimes ont été formellement identifiées, le SPL demande aux autres victimes potentielles de M. Bleau de «communiquer sans délai avec son poste de police locale ou contacter, en toute confidentialité, notre ligne Info-Police au 450-662-INFO (4636)».
Avec la collaboration d'Audrey Bonaque pour Noovo Info.