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Or, il existe une nouvelle équipe issue d’un partenariat entre deux organismes, le centre de crise Le Transit et Arborescence Québec, qui s'est donné comme mission de les soutenir dans leur quotidien.
Noovo Info s’est entretenu avec une mère montréalaise qui peut maintenant mieux respirer grâce à cette nouvelle équipe. Son fils serait atteint d’un trouble de bipolarité.
«Au bout d’un certain temps, il se sent bien et arrête les médicaments», explique-t-elle. Ça amène des psychoses. Dans son cas, certaines personnes vont le tuer. Je vais être tué. Tout le monde va être tué. C’est de la psychose paranoïaque.»
L’équipe du projet «Traverse la crise» s’est avéré pour elle «une bouffée d’oxygène» pour «naviguer dans le quotidien. C’est le «petit ressort qui fait qu’on remonte», illustre-t-elle.
Elizabeth Pinault, intervenante psychosociale d’Arborescene Québec, explique que l’intervention offre «un service adapté» pour ces proches aidants qui se retrouvent «entre deux chaises» parce qu’ils «vivent eux-mêmes une crise» ou «une situation très, très intense».
«On intervient auprès des proches aidants en situation de crise», dit Isabelle Delpérier, intervenante du centre de crise Le Transit. «À un moment donné, que ce soit les proches aidants et ou aidés, ils deviennent submergés par les facteurs stressants. Les moyens pour s’en sortir deviennent insuffisants. Ils ne savent plus comment composer avec leurs émotions, le surmenage.»
La mère rencontrée par Noovo Info, qui a témoigné à visage couvert pour préserver son anonymat, se sentait «seule à porter le fardeau», tandis que «là, je sentais que j’avais un appui».
Le contexte de crise du logement et l’inquiétude financière ambiante en 2024 peuvent venir exacerber les difficultés des proches aidants comme cette mère.
«Pour un parent qui a un jeune adulte ou un ado avec un trouble de santé mentale, ça peut devenir envahissant», note Elizabeth Pinault. «Si la personne veut vraiment pouvoir mettre une distance – peut-être trouver un hébergement, trouver un logement – en moment, il n’y en a pas beaucoup. Pour l’instant, la personne n’a pas le choix de continuer à cohabiter et traverser tous les stress.»
C’est là où l’intervention du Transit et d’Arborescence Québec arrive à les aider dans cette situation d’impuissance qui n’a parfois, malheureusement, pas de solution.