Début du contenu principal.
Tout au long de la semaine du 10 juin, des activités seront organisées pour sensibiliser les citoyens à cette problématique. Des projections de l'Institut de la statistique du Québec prévoient que 7% des aînés seront victimes de maltraitance au cours de leur vie, selon la directrice générale de DIRA-Estrie, Lucie-Caroline Bergeron.
«La maltraitance envers les aînés, c'est une problématique sociétale qui est beaucoup plus répandue qu'on puisse penser. C'est donc pour ça qu'aujourd'hui, le Comité de prévention de la maltraitance de Sherbrooke lance l'Escouade de la bientraitance», a-t-elle soutenu.
Lieux prisés par cette tranche de la population, c'est dans les centres commerciaux de Sherbrooke que cette escouade assurera une présence tout au long de la semaine pour ouvrir les discussions avec les aînés.
Certaines personnes âgées rencontrées au Carrefour de l'Estrie ont avoué avoir reçu des appels frauduleux de type «grands-parents», qui connaît une augmentation depuis les derniers mois. «J'ai tout de suite raccroché quand je n'ai pas reconnu la voix de mon petit-fils», a raconté l'un d'eux.
«Il y a beaucoup de honte chez ces personnes car elles n'osent pas dénoncer la fraude. Des fois, ça prend deux ou trois jours avant qu'elles signalent un événement. Mais plus vite vous le dénoncez, plus vite on peut enquêter», a ajouté M. Pellerin.
Ce dernier a d'ailleurs affirmé que la plupart des fraudes ne sont pas signalées, et ce, même si on parle de plusieurs milliers de dollars.
On parle également de la maltraitance financière, qui est souvent faite par une personne de confiance. «Il y a des enfants qui profitent de leurs parents. Et ça, il y en a trop, puis ce n'est pas dénoncé parce que ce sont les enfants. Je trouve ça de valeur», a souligné un autre aîné rencontré lundi matin.
Les différences culturelles peuvent également être des facteurs aggravants pour la maltraitances envers les aînés. «On a beaucoup de sensibilisation et d'éducation à faire auprès des communautés culturelles. pour dire stop. Il faut apprendre aux personnes immigrantes à les reconnaître, ces gestes-là et y mettre fin», a fait remarquer Michèle Laliberté, coordonnatrice de projets à la Fédération des communautés culturelles de l’Estrie.
Les activités de sensibilisation se poursuivent toute la semaine et la population est invitée à se rendre dans les différents centres commerciaux de Sherbrooke pour y participer.