Sans aucun doute, répondent en chœur la médecin de famille Geneviève Bois et la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé.
Selon les calculs de Québec solidaire, basés sur des chiffres provenant de la Société canadienne de pédiatrie, cette mesure se ferait même à coût nul : le parti estime que cela coûterait environ 48 M$ par année, alors que les grossesses non désirées représentent des coûts de 71 M$ chaque année, au Québec.
Normalement, tous les Québécois sont assurés pour leurs médicaments (dont les contraceptifs), puisque ceux qui n’ont pas accès à une assurance privée ont droit à celle de la Régie de l’assurance maladie du Québec.
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Mais dans les faits, certains modes de contraception sont privilégiés non pas par choix, mais en raison de leur coût, observe la Dre Bois, qui pratique au Centre de santé des femmes de Montréal.
«Des fois, les gens vont être entre deux assurances, et parfois, il faut payer une somme et attendre un remboursement, ce qui n’est pas toujours financièrement faisable… Ou encore, quand on est sur l’assurance de quelqu’un mais qu’on ne veut pas qu’il sache ce qu’on dépense : un parent, un conjoint… Il peut y avoir une difficulté d’accès.»
Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec n'a pas été en mesure de nous accorder une entrevue pour répondre à nos questions. Une porte-parole a fait valoir par courriel que le Québec était la seule province du Canada à être dotée d'un Régime général d'assurance médicaments.