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Peut-on espérer que ce vaccin, financé par le gouvernement canadien, saura tout de même convaincre certains pays de se le procurer? C’est un scénario à considérer, selon Denis Leclerc.
Le professeur titulaire du département de microbiologie-infectiologie et d’immunologie à l’Université Laval, a expliqué que la décision de l’OMS est purement politique et «n’a rien à faire avec la qualité du vaccin de Medicago et son efficacité».
Cependant, ce potentiel refus aura des conséquences néfastes sur les ventes de Medicago sur le marché international.
«Il y a plusieurs pays en développement qui vont être très influencés par les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Ça peut être des parts de marché qui vont être non accessible pour Medicago et ils devront quand même convaincre ces pays d’acheter leur vaccin. Surtout que le besoin est encore très important pour plusieurs pays», a-t-il souligné, vendredi, sur les ondes de Noovo Info.
Il est toutefois possible que des pays sous-développés, qui ont un besoin criant de doses de vaccin, «s’en tiennent aux recommandations de l’OMS et évitent le vaccin de Medicago».
«Peut-être que l’importance de se faire vacciner aura plus d’importance et va les convaincre de l’acheter quand même. Ça reste à voir», nuance M. Leclerc.
L’OMS s’attend à rejeter le vaccin candidat de Medicago contre la COVID-19 en raison des liens de la pharmaceutique avec l’industrie du tabac. Le vaccin «Covifenz», de la société Medicago, établie à Québec, a été homologué par Santé Canada le mois dernier.
Le gouvernement canadien a investi plus de 170 millions de dollars pour que ce vaccin voie le jour.
Correction: une version précédente de ce texte affirmait que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait refusé le vaccin de Medicago contre la COVID-19. Bien qu'un refus soit anticipé, l'approbation du vaccin a été suspendue par l'OMS en raison de ses liens avec le cigarettier Philip Morris, et ce malgré l'approbation de Santé Canada.