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Ce nouvel éclairage provient du bilan 2021 du programme de surveillance de l’infection par le VIH du Québec qui sera bientôt dévoilé par l’INSPQ.
Cette chute de 13 % est toutefois considérée comme une «amélioration» par rapport aux chiffres de 2020. L’INSPQ avait alors observé une chute de 18 % comparativement aux statistiques pré pandémiques.
«Les données montrent donc que la baisse observée en 2020 ne s’est pas poursuivie et que le nombre de tests repart à la hausse pour 2021», précise par courriel, l’agent d’information à l’INSQ, Richard Daigle.
«Notez que le taux de positivité ne montre pas qu’une hausse des nouvelles infections serait à craindre, selon les données disponibles», ajoute-t-il.
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Malgré une certaine amélioration, l’inquiétude demeure vive chez les intervenants du milieu. Ces derniers estiment que trop peu d’actions sont posées sur le terrain pour améliorer l’accès au dépistage.
«En ce moment, il n’y a pas de solutions claires pour tenter de pallier le problème, estime le directeur général de Portail VIH/SIDA, Guillaume Tremblay-Gallant. Le système de santé est engorgé en ce moment. On voit qu’il y a un délestage de certains services pour rejoindre les gens et c’est relégué au milieu communautaire qui est dramatiquement sous-financé.»
À la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le SIDA (COCQ-SIDA), ces nouvelles statistiques ne surprennent personne.
«Ca ne me surprend pas avec un système de santé publique qui est sous-financé depuis toujours. […] On ne peut pas se permettre de ne pas avoir de plan B», croit son directeur général, Ken Monteith.
Selon lui, il est grand temps de «repenser à la manière de faire les choses».
En exemple, il mentionne qu’au Québec, pour réaliser un test de dépistage, la présence d’un professionnel autorisé du réseau de la santé est nécessaire. Des ressources bien occupées et limitées depuis le début de la pandémie.
«Il y a d’autres endroits dans le monde où ça ne prend pas un professionnel de la santé, rappelle M. Monteith. Il y a des intervenants communautaires qui sont formés et habileté et reconnus pour réaliser des tests rapides. Pourquoi ne pas les mobiliser?»
«Le milieu communautaire est prêt à alléger le fardeau du système de santé», dit-il.
En cette journée mondiale de lutte contre le sida. La COCQ-SIDA réclame aussi à Québec la création d’un comité ministériel afin de «développer une stratégie concertée» dans l’objectif d’éradiquer le sida et la transmission du VIH au Québec d’ici 2030.