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En 2021, plus de 3000 d’entre eux ont reçu des prescriptions pour ce type de médicaments, comme le Xanax, par exemple.
«Pour moi, c’est assez difficile, parce que l’anxiété peut contrôler énormément mes actions et ma vie. Juste d’aller voir un prof pour demander de l’aide, avant de prendre mes médicaments, je n’étais pas capable. Ça me stressait beaucoup trop», raconte l’adolescent.
Mais les médicaments ne constituent pas la seule solution. «La partie thérapeutique est aussi très importante, insiste la mère de Liam, Lucie. Si on a juste accès aux médicaments, il faudrait aussi que les services soient là, pour que les médicaments finissent par baisser.»
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Les listes d'attente pour les jeunes qui veulent consulter un psychologue continuent pourtant de s'allonger. Liam et sa famille attendent depuis deux ans qu’il puisse recevoir des soins en santé mentale.
Ce problème d’accès aux soins et de consommation d’anxiolytiques cache un autre problème. Des intervenants sur le terrain voient de plus en plus de jeunes consommer des benzodiazépines sans prescription.
«Quand les jeunes vont prendre des faux Xanax, on ne traite pas la cause de [cette anxiété], déplore le directeur général de Cactus Montréal, Jean-François Mary. L’intimidation, l’harcèlement sur les réseaux sociaux, c’est ça l’anxiété que les jeunes vivent et on n’est pas capables d’adresser ces enjeux.»
De son côté, Liam a décidé de se confier parce qu’il s’inquiète de l’ampleur qu’a prise la situation pour lui et pour d’autres jeunes dans sa posture.
«Ça me préoccupe parce qu’il y a tellement de personnes qui ont besoin d’aide et qu’on attend jusqu’à la dernière minute avant de pouvoir les aider», conclut le jeune.
Anaïs Elboujdaini a rencontré l’adolescent et sa famille. Voyez son reportage ci-contre.