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Moins de trois mois plus tard, le père de famille a livré un poignant témoignage à Noovo Info, réclamant que les propriétaires de bâtiment soient obligés de se munir d’un détecteur de propane.
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Chose certaine, Stéphane Gagnon ne veut pas qu’un tel évènement ne se reproduise dans la province, lui qui a été gravement brûlé à la suite de l’explosion.
«Ça devrait être obligatoire à la grandeur du Québec, peu importe le secteur d’activité, que ça soit privé, résidentiel, commercial ou industriel. On parle d’une poignée de dollars pour tout le bien que ça pourrait faire, pour toutes les vies que ça peut sauver, tout l’impact que ça peut avoir. Mettons ça obligatoire», a-t-il lancé en entrevue, jeudi.
Voyez le reportage de Guillaume Cotnoir-Lacroix dans la vidéo.
M. Gagnon se souvient être entré à l’intérieur du CVA le matin et a immédiatement senti une odeur anormale.
«Ça sentait le cadavre, ça sentait la viande pourrie…»
Crédit photo: Noovo Info
Alors qu’au début on suspectait une poubelle qui n’avait pas été vidée ou un tuyau bouché, une fuite de propane était à l’origine de cette odeur omniprésente.
«Il y avait peut-être quelque chose qui aurait pu être fait pour nous avertir qu’il y avait autant de propane sur les lieux», a déploré Stéphane Gagnon.
Jamais l’homme ne s’était douté que sa vie était en danger.
«On se sentait vraiment en sécurité au CVA. C’est une bâtisse très récente, toute neuve. On a fait nos activités comme à l’habitude.»
Crédit photo: Noovo Info
Le jour de l’explosion, Catherine Pelletier s’est immédiatement mise «en mode survie» lorsqu’elle a appris que son conjoint avait été blessé dans une explosion, alors qu’elle était en congé maternité et que son fils était âgé de neuf mois.
«Ça a été un matin assez éprouvant, se rappelle-t-elle. S’il y avait eu un détecteur qui aurait sonné, tout le monde aurait évacué. Ça serait peut-être arrivé, mais il n’y aurait eu personne dans le bâtiment. On est juste contents que Stéphane soit en vie et que tout le monde soit encore là, mais reste que Benjamin aurait pu ne plus avoir de papa. Si c’était arrivé ailleurs, ça aurait pu être fatal.»
De son côté, Stéphane Gagnon martèle qu’il faut agir immédiatement et installer des détecteurs de propane dans la majorité des bâtiments de la province.
«Si, en bout de ligne, 15 détecteurs qui peuvent se poser à Sherbrooke et que dans 10 ans il y a une autre explosion et que des gens ont pu être sauvés parce que cette année, ils ont mis un détecteur, parce que je me suis ouvert la trappe, ça vaudra la peine», a conclu le jeune père.
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